Madagascar, grenier de l'Océan Indien

L'idée de faire de Madagascar le grenier de l'Océan Indien a été communiquée aux gouvernements des îles de la région. Cette idée va désormais prendre forme


par Tsirisoa Rakotondravoavy

Notre journal a déjà évoqué ce sujet au mois d'août 2012 au moment où Fort-Dauphin a reçu les représentants des îles de l'Océan Indien au Forum économique FEOI. (lire : http://journaldeleconomie.blogspot.com/2012/08/agriculture-madagascar.html ). Actuellement, les mêmes îles réitèrent leur volonté de travailler ensemble sur le même projet en rentrant dans le vif pour le rendre concret.


Chabani Nourdine, le président de l'UCCIOI (Union des Chambres de Commerce et d'Industrie de l'Océan Indien) a déclaré dans une interview sur l'Express de Madagascar que "c'est illogique que Maurice aille s'approvisionner au Brésil ou en Australie en maïs et en légumes alors que Madagascar présente tous les potentiels requis pour fournir aux îles voisines dans l'Océan Indien ceux dont elles ont besoin sur le plan agricole. Majunga, une ville portuaire au nord-ouest de  Madagascar attend ainsi la venue d'opérateurs économiques et d'entrepreneurs de l'agri-business au mois de février 2013 pour décider des démarches à suivre pour réaliser ce projet. Le dernier forum FEOI du mois de novembre 2012 à La Réunion a permis de récolter tous les avis et d'enclencher la réalisation de ce projet. Il faut citer que la délégation malgache était venue au nombre de 80 représentant toutes les régions de la grande île, ce qui démontre la volonté de cette dernière à réaliser ce projet en identifiant et éliminant tous les obstacles qui pourraient se présenter dans chaque région de l'île où les contraintes climatiques, techniques et économiques sont très différentes. La variété des produits agricoles produits par les 22 régions de Madagascar (voir photo) donne l'idée de la capacité de la grande île à satisfaire les besoins des îles voisines.
Le problème se situe surtout sur la connaissance et l'application des textes et des normes techniques que Madagascar peine à observer. Ce fait est due au manque de formation des agriculteurs locaux qui s'en tiennent toujours aux techniques traditionnelles qui permettent de produire surtout pour les familles et les villages environnants les domaines cultivés. Produire pour les autres, c'est un concept assez inconnu qu'il faut apporter auprès de ces agriculteurs, avec toutes les techniques qui accompagnent ce projet car il faut savoir que même si plus 75% des malgaches travaillent sur la terre et pour sa famille d'abord, la production est très faible sur l'exportation et la culture des produits d'exportation comme les girofles (20.000 tonnes en 2012), le poivre (2000 tonnes par an) alors que la demande internationale en poivre sur Madagascar se chiffre à 40.000 tonnes), le café, le cacao, ... Nous publions ici un tableau succinct des exportations en valeurs FOB sur la période 2008-2011 sur quelques produits agricoles faisant la particularité du potentiel de la production agricole de Madagascar. (source : www.instat.mg)


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