Les prix à la pompe fixés tous les mois à Madagascar

L'Etat malgache, l'OMH et les compagnies pétrolières fixeront les prix du carburant à la pompe pendant six mois

par Tsirisoa Rakotondravoavy


 Le gouvernement de la Transition malgache par le biais du Ministère des Finances et du Budget et du Ministère des hydrocarbures, l'Office Malgache des Hydrocarbures (OMH) et le Groupement des Pétroliers à Madagascar (GPM) ont décidé d'un commun accord de fixer les prix du carburant à la pompe pour les six mois à venir. C'était déjà le cas au mois de décembre 2012 où le GPM était en conflit tendu contre le gouvernement avaçant un manque à gagner dans la distribution à Madagascar aux prix prix actuels. La décision maintiendra les prix à 3.370 ariary pour l'essence sans plomb (1,14 euro) et 2.730 ariary pour le gasoil (0,93 euro). Ces prix seront révisés chaque mois durant six mois par ce comité technique pour "éviter les poussées inflationnistes", selon un membre de ce comité.

Prévisions


Graphique 1, production pétrolière USA, Arabie Saoudite et Russie
Graphique 2, demande et production USA

Selon le Département de l'énergie des Etats-Unis, la demande mondiale, qui s'est stabilisée en 2012 à 89,2 millions de barils par jour (mbj) en 2012, se chiffrera à 90,1 mbj en 2013 alors que la production mondiale passera de 89 mbj en 2012 à 90 mbj en 2013. Cette augmentation de la production entraînera une relative stabilité du cours du pétrole sur le marché international. En outre, le début d'exploitation de l'huile de schiste connaît un boom sans précédent. Ce segment est d'ailleurs comptabilisé dans les postes de production aux Etats-Unis qui a accéléré la cadence pour atteindre 7,3 mbj en 2013 et 7,9 en 2014, un niveau jamais atteint depuis 1988. Alors que les gouvernements d'autres pays membres ou non membres de l'OPEP, notamment la France, hésitent encore à enclencher l'exploitation de l'huile de schiste, les Etats-Unis ont déjà prix une avance sur ce créneau et compte devenir le premier pays producteur en 2017. L'excédent de production des pays de l'OPEP, concentré depuis en Arabie Saoudite était à 2,3 mbj en décembre 2012 et augmentera à 3,1 mbj en 2013. Ces données entraîneraient une relative stabilité des cours accompagnée d'une chute de la demande en Occident notamment chez les américains pour l'année 2013, mais les grands gagnants seront les Etats-Unis qui vont concentrer leurs efforts à l'exportation jusqu'à l'épuisement des réserves, le seul inconnu dans cette équation.

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