Exxon Mobil obtient l'extension de ses licences d'exploration à Madagascar

Les élections auront finalement lieu cette année, Exxon Mobil a fait valoir l'option de renouvellement de ses licences. Les filiales d'Exxon Mobil retravaillent de nouveau sur ses trois sites offshore à Madagascar du coté du Canal de Mozambique.

par Tsirisoa Rakotondravoavy

La compagnie américaine Exxon Mobil vient de se voir accorder l'extension de ses licences d'exploration de pétrole et de gaz sur trois sites à Madagascar. Le gouvernement de la Transition à Madagascar lui a renouvelé ces licences par une signature effectuée le 17 juillet 2013. Ces licences ont été suspendues en 2009 après qu'Exxon Mobil a avancé un cas de force majeur pour l'exécution des travaux qui y étaient stipulés à cause du coup d'Etat de 2009. Madagascar a accepté de suspendre les licences avec une option de reprise dans le cas d'une amélioration de la situation politique de la Grande Île. Puisque les élections auront lieu cette année, Exxon Mobil a fait de suite valoir cette option de renouvellement de licences. Les filiales d'Exxon Mobil travaillent sur trois sites offshore à Madagascar du coté du Canal de Mozambique : 
- Exxon Mobil Exploration and Production Madagascar Limited, filiale détenue à 100%, exploite le site de Cap Saint-André.
- Exxon Mobil Exploration and Production Madagascar Majunga Limited, filiale à 50%, exploite le site de Majunga avec BG International qui co-exploite à 30% et PVPE SK Innovation à 10%.
- Exxon Mobil Exploration and Production Northern Madagascar Limited, filiale à 70%, exploite le site d'Ampasindava avec Sterling Energy 30%.
Toutes les filiales d'Exxon Mobil à Madagascar redeviennent donc actives à partir du moment où les licences reprennent cours.




En outre, une autre difficulté attend Exxon Mobil après l'envoi de sonar à faisceaux multiples, appelé "ping", sur le site d'Ampasindava en octobre 2013 pour effectuer une cartographie sous-marine 3D à partir d'un navire. Une centaine de baleine ont échoué sur la plage de ce village de l'ouest de Madagascar, et 75 d'entre elles étaient décédées. L'International Whaling Commission a ordonné une enquête pour éclairer cet événement dans l'objectif de savoir s'il y a vraiment eu un lien entre l'envoi du sonar par Exxon Mobil et la mort de ces baleines. Un panel de scientifiques est aujourd'hui en plein débat sur l'existence lien ou non entre ces deux événements. La partie Exxon Mobil dénonce une manipulation en arguant que cette procédure est courante, utilisée par d'autres compagnies sur plusieurs sites dans le monde entier. L'autre partie insiste sur le fait que le sonar était trop fort pour les mammifères à cause du jet d'air comprimé qui l'accompagne. Le débat n'est pas fermé et engage de plus en plus de monde.


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