Zone de libre-échange africaine : "s'affranchir de l'aide internationale"


Opérationnelle le 01 janvier 2021, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) a installé son secrétaire général, le sud-africain Wamkele Mene, à Accra, au Ghana. Ce vaste projet porte l'optimisme de toute l'Afrique : 54 pays de l'Union Africaine à un potentiel de 3.000 milliards de dollars de PIB, un marché de 1,2 milliard d'individus dont les deux-tiers sont jeunes. Nana Akufo-Addo, président du Ghana, a martelé sa vision : "Une Afrique qui saura s’affranchir de l’aide internationale".





Wamkele Mene, premier secrétaire général de la ZLECAf




Ainsi, Wamkele Mene, ce jeune sud-africain expert en commerce international, élu secrétaire général de la ZLECAf en février 2020, a été représentant de l'Afrique du Sud à l'Organisation Mondiale du Commerce et négociateur de son pays auprès de la ZLECAf. Il est désormais installé à Accra, au Ghana, pour diriger cette institution qui sera opérationnelle début 2021, accusant un retard de lancement à cause de la pandémie mondiale du Covid-19.





Wamkele Mene a déclaré lors de son investiture à Accra : "L’accord offre à l’Afrique l’occasion de s’attaquer aux plus grands défis actuels en matière d’échanges commerciaux et de développement économique : la fragmentation du marché, la présence d’économies nationales de petite taille, la dépendance excessive à l’égard des exportations de matières premières, un potentiel exportateur trop limité, le manque de spécialisation dans les exportations, des chaînes de valeur régionales sous‑développées et des barrières réglementaires et tarifaires encore trop élevées qui ne favorisent pas les échanges commerciaux. Nous devons agir dès maintenant. Nous devons agir pour démanteler le modèle économique colonial que nous avons hérité".





La ZLECAf a été lancée par les 54 pays membres de l'Union Africaine, dont 28 l'ont ratifiée jusqu'ici. Son secrétariat permanent a bénéficié d'un financement institutionnel de 5 millions de dollars de la Banque Africaine de Développement (BAD) et organisera les premières opérations de la ZLECAf pour l'ouverture en janvier 2021.





La ZLECAf couvrira en effet la plus grande zone de libre-échange du monde qui transformera l'Afrique, grâce à son marché dynamique et jeune, à un potentiel de 1,2 milliard de personnes, doté d'un PIB combiné de 3 000 milliards de dollars.





Nana Akufo-Addo, président du Ghana, pays hôte de la ZLECAf




Au vu de ce potentiel continental face au marché mondial, Nana Akufo-Addo, président du Ghana et hôte de l'institution, a martelé sa vision : "L’intégration économique de l’Afrique cimentera les fondements d’une Afrique qui saura s’affranchir de l’aide internationale. Le nouveau sentiment d’urgence qu’éprouve l’Afrique pour une véritable autonomie et son aspiration à y accéder trouvent largement leur expression dans la cérémonie d’aujourd’hui. J'appelle l’ensemble des États membres à ratifier l’accord avant le prochain sommet de l’Union Africaine prévu en décembre 2020, afin d’ouvrir la voie à un démarrage progressif des échanges commerciaux à partir du 1er janvier 2021. La pandémie de Covid-19 ne fait qu’accroître l’importance du succès que doit connaître la ZLECAf. Le bouleversement des chaînes d’approvisionnement internationales met en lumière la nécessité d’une intégration plus étroite entre nous afin que nous puissions renforcer notre autosuffisance commune, améliorer nos économies et réduire notre dépendance vis-à-vis des sources extérieures ".









Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union Africaine, a déclaré : "L’ouverture du Secrétariat permanent marque une étape importante dans la matérialisation de la vision de l’intégration continentale africaine promue par ses pères fondateurs".






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