Le groupe français LVMH (Moët Hennessy - Louis Vuitton), leader mondial du luxe affiche une croissance insolente, mettant en abstraction la pandémie et la crise économique qui s'en suit. A la bourse de Paris (CAC 40), le groupe affiche un gain de 75 % en l'espace d'un an.
L'action LVMH s'approche de son record historique, et a atteint il y a quelques jours 639,90 euros. La valorisation actuelle du groupe, à 321,9 milliards d'euros, donne le vertige au marché et le titre s'achète plus de 36 fois ses bénéfices attendus pour l'exercice 2021.
Selon les observateurs du marché, la barre des 640 € est record absolu du titre LVMH, mais constitue un frein presque psychologique à dépasser. Un recul de 5% est attendu dans les jours qui viennent.
En attendant le Pdg de LVMH, le français Bernard Arnault, se hisse, l'air de rien, à la place de l’homme le plus riche du monde, avec une fortune nette estimée à 186,3 milliards de dollars, à 300 millions de dollars au-dessus de Jeff Bezos (Amazon, 186 milliards de dollars), et d’Elon Musk (Tesla, 147,3 milliards de dollars).
Selon le magazine Forbes, la fortune de Bernard Arnault est passée de 76 milliards de dollars en mars 2020 à 186,3 milliards de dollars, avec une hausse dépassant les 110 milliards de dollars. Le groupe LVMH, créé en 1987 après le rachat de Boussac et Dior en 1984, a augmenté en valeur de 0,4 %, pour atteindre une capitalisation boursière de 321,9 milliards de dollars. Les parts personnelles du tycoon français du luxe a dépassé les 600 millions de dollars, en dehors des parts détenus en cascade à travers des holdings de marques et des sociétés de private equity qui étendent leurs tentacules sur des marques leaders de leurs secteurs et des sociétés sur lesquelles le groupe possède des parts minoritaires (Hermès, Tod's, ...).
Passé entre les mailles du piège du Covid-19, LVMH a profité de la dynamique des ventes en Chine, en hausse de 32 % par rapport à 2020, avec un chiffre d’affaires de 17 milliards de dollars au premier trimestre 2021.
LVMH a également profité de l'achat de l'américain Tffany & Co en 2020 pour renforcer ses fondations dans le secteur très lucratif du luxe. On parle même de la probable montée de ses parts, à 10%, dans le capital du chausseur italien Tod's. Le patron de Tod's, Diego Della Valle, ne rejetterait pas une offre, mais affirme ne pas y penser dans l'immédiat.
Armani, une autre cible de taille du groupe LVMH en Italie, a également fait savoir, à travers son fondateur Giorgio Armani, que son groupe exclut tout partenariat ou achat par un français, mais peut céder sur sa stratégie de l'indépendance qui n'est plus "aussi strictement nécessaire". Bernard Arnault attend son heure, comme il l'a fait pour acquérir ses marques, en augmentant avec le temps sa force de frappe.
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