Les effets du changement climatique frappent durement Madagascar. Les régions du sud de la Grande Île subissent depuis 3 ans une sécheresse qui a anéanti les efforts du pays dans l'agriculture vivrière. L'on dénombre actuellement que pas moins d'un million d'individus sont touchés directement par cette catastrophe climatique et humaine.
Pour aider Madagascar a y faire face, l'IFC (International Finance Corporation - Société Financière Internationale, Groupe Banque Mondiale) a mis en place un programme de création d'assurance pour l'agriculture. Cette institution estime que les conséquences de la sécheresse ne feront que croître dans les années à venir, et il faut agir rapidement.
Marcelle Ayo, représentante résidente de l'IFC à Madagascar a déclaré : "Les petits exploitants agricoles sont souvent en première ligne face aux risques et ils L'assurance agricole est un moyen de les aider à disposer d'un flux de trésorerie davantage prévisible et stable, leur permettant de rembourser leurs emprunts, d'améliorer leur solvabilité, de stimuler leur production et de renforcer leur résilience face aux catastrophes naturelles et autres chocs".
Pour ce montage, l'IFC s'est adossée au Mécanisme mondiale pour l'assurance indicielle (GIIF - Global Insurance Index Funds), un fonds multi-donateurs géré par la Banque Mondiale, avec la coopération des plusieurs institutions : la Commission Européenne, le groupe des Etats d'Afrique, des Caraïbes et Pacifique (ACP), le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas, le ministère allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et le ministère des Finances du Japon.
Cette assurance agricole va protéger les petits agriculteurs des risques des catastrophes naturelles (sécheresse, cyclone, inondation, ...) et sera opérationnelle avec l'aide de sociétés d'assurance locales. Sa souscription aiderait également à ces producteurs à accéder au crédit lié aux risques climatiques, le modèle étant éprouvé dans des pays comme les Philippines, le Nigeria et le Kenya.
Il faut savoir que des pays comme le Mozambique prévoit une baisse de 25% de la production de maïs à cause du changement climatique, d'ici 2030, ou l'Ethiopie avec le café où la production baissera inexorablement.
Le cabinet McKinsey a publié une étude sur ces catastrophes et leur conséquence sur l'agriculture en Afrique. L'étude rapporte que sur la période 2020 - 2030, l'Afrique australe connaîtra une avancée de la sécheresse atteignant 30%.
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