Afrique - Défense : la Russie tisse sa toile au Congo, après le Togo et la Centrafrique


Le sommet Russie-Afrique de Sotchi en 2019 a confirmé l'ambition de la Russie en Afrique. Si les contrats économiques bilatéraux se font de manière discrète entre pays africains et la Russie, dans le domaine militaire, les accords se sont faits ouvertement.
Ainsi, le Congo et la Fédération de Russie ont mis en application un accord de défense conclu entre les deux pays à Sotchi en 2019. Depuis avril 2021, le pays de Denis Sassou Nguesso, président du Congo depuis 1997, accueille sans autorisation spécifique des navires et des avions militaires russes. 

"Il existe un grand nombre d'équipements militaires et spéciaux de production soviétique (URSS) qui doivent être réparés. Ce sont des véhicules blindés, légèrement blindés, des roquettes et de l'artillerie classique, des hélicoptères, ... Cela nécessite bien sûr un fonctionnement, un service, une maintenance, une réparation et une modernisation professionnels", avait déclaré Alexander Fomin, vice-ministre russe de la Défense  Denis Sassou Nguesso et Vladimir Poutine (photo) en ont probablement discuté à Sotchi en 2019, et l'accord signé en octobre 2019 est entré en vigueur en avril dernier. Désormais, les deux pays échangeront des informations sur les questions de défense, développeront des relations dans le domaine de la formation conjointe des troupes, échangeront leurs expériences dans le domaine des activités de maintien de la paix et interagiront dans les mesures de lutte contre le terrorisme et la piraterie.

Il faut savoir qu'avant cet accord avec le Congo, la Fédération de Russie a déjà signé des accords militaires similaires au Togo et en Centrafrique avec un accord assorti d'aides militaires. La Fédération de Russie a en effet signé un accord pour le renforcement de la capacité militaire des forces armées du Togo. D'une valeur d'un million d'euros, la Russie appuiera le Togo avec des hélicoptères de combat russes. Cet accord s'étend sur une période précise, entre 2021 et 2025 mais n'exclut pas une extension future, ni dans le temps et ni sur le matériel fourni.

Depuis quelques années, les observateurs politiques en Afrique soupçonnent les russes d'actions de déstabilisation en Afrique, notamment à travers les réseaux sociaux, mais également des coups d'Etat, dont les derniers en date sont ceux survenus au Mali, renversant le président et le gouvernement, et au Tchad, entraînant le décès d'Idriss Deby et l'installation d'un gouvernement militaire.

Enregistrer un commentaire

0 Commentaires