GreenYellow : Otmane Hajji (Pdg) annonce un plan d'investissement de 1,9 milliard €

GreenYellow poursuit son développement, notamment à l'international. Affichant un volume installé de 355MWc (mégawatt crête) à la fin mars 2021, cette filiale en énergie solaire du groupe Casino possède un portefeuille de signature de 2.600 contrats avec des entreprises et des collectivités dans 4 continents où elle est implantée. 

Otmane Hajji, Pdg de GreenYellow, explique le futur plan de développement de la société, évoquant notamment la réglementation sur la transition énergétique, la croissance du marché du solaire, le modèle économique et le projet d'introduction en bourse de GreenYellow, dans une interview accordée à L'Essor42.

Portefeuille de projets

"Nous avons développé 355 MWc (Méga watt-crête) de centrales solaires en France et à l'international à fin mars 2021. Cela fait de nous l'un des leaders du solaire décentralisé pour les entreprises et les collectivités. Sur le deuxième pan de notre activité, plus de 2.600 contrats de performance énergétique ont été signés. Ils génèrent 855 GWh d'économie d'énergie annuelle chez nos clients".

Réglementation de la transition énergétique

"La vraie accélération résulte du fait établi que l'énergie décentralisée - donc celle qui est proche des consommateurs - représente l'avenir de la transition énergétique. Les entreprises prennent des engagements sur la réduction de leur trajectoire carbone et agissent pour une consommation plus verte. La crise sanitaire est venue exacerber ces sujets-là.".

Investissement à l'horizon 2025

"D'une part, nous avons construit un modèle unique d'offres complémentaires au service de la transition énergétique de nos clients : produire de l'énergie verte, réduire sa consommation et apporter des services complémentaires avec le monitoring par exemple. Le deuxième sujet à retenir est marqué par notre présence à l'international, dans 16 pays sur quatre continents (Afrique, Amérique Latine, Asie du sud Est, Europe). Le 3e élément concerne la base solide d'actifs que nous avons développé. Ce qui, d'un point de vue chiffré, donne plus de 62 millions d'euros d'Ebitda réalisés en 2020. Cela fait de GreenYellow un acteur crédible de la transition énergétique et surtout un acteur de référence dans les secteurs que nous couvrons, le retail (alimentaire ou non alimentaire), la logistique, l'industrie et le public. La transition énergétique est devant nous. C'est pour cela que nous allons investir à l'horizon 2025 plus d'1,9 milliard d'euros en cumulé. Aujourd'hui, on voit bien que les sous-traitants, les donneurs d'ordre, tous les partenaires qui gravitent autour et avec les entreprises leur demandent d'être acteurs de la transition énergétique. La profondeur du marché est donc très importante. L'écosystème qui gravite autour de nous, les banques, les investisseurs auprès desquels nous avons déjà levé 900 M€ de dettes, font que toutes les planètes sont alignées pour que l'on soit un acteur de référence sur ce marché".

Introduction en bourse

"La logique d'accélération nécessite plus de capitaux et de fonds propres. Bien évidemment, nous étudions la meilleure option dont celle, très clairement, de l'entrée en bourse. A ce stade, nous n'avons pas encore tranché sur la solution privilégiée".

Modèle économique

"Sur le métier du solaire photovoltaïque, nous réalisons des études, investissons dans l'installation chez le client donc les actifs nous appartiennent. Nous vendons l'énergie au client consommateur en circuit court à un prix compétitif c'est-à-dire moins chère que le prix du réseau. En France, l'énergie verte que nous vendons est 15% moins chère que celle du réseau. En Thaïlande où le prix de l'énergie est un peu plus élevé qu'ici, nous sommes en capacité de la vendre 50 % moins cher. Pour donner deux exemples de réalisations : nous avons livré en 2020, 28 000 m2 de panneaux solaires - l'équivalent de quatre terrains de football - pour subvenir aux besoins du circuit de Magny-Cours. Nous avons également équipé l'aéroport Roland-Garros à La Réunion avec une centrale d'1,3 MWc qui couvre 30 % de leurs besoins énergétiques. Cette technologie est amenée à se démocratiser et nous visons à la rendre accessible au plus grand nombre".

Futurs projets à l'international

"Nous comptons continuer à développer nos forces commerciales dans ces pays-là mais nous n'envisageons pas de nous déployer en Chine, en Amérique du Nord ou en Inde. Il ne faut pas oublier qu'à l'horizon 2040, il y aura une croissance mondiale de 50 % des besoins énergétiques et notamment dans les pays en voie de développement "non OCDE". Par exemple, Madagascar compte seulement 15% d'électrification".

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