Le produit intérieur brut (PIB) réel au Canada a légèrement augmenté (0,1 %) au mois de février, a indiqué « Statistique Canada ».
Selon les données de cette agence gouvernementale, des augmentations sont à remarquer dans plusieurs services tels que l'enseignement, les soins de santé, l'assistance sociale, les administrations publiques, de même que les services professionnels, scientifiques et techniques. Une autre hausse a été constatée dans le secteur du bâtiment et de la construction (0,3%), ce qui constitue une cinquième augmentation mensuelle successive.
Des baisses ont, toutefois, été enregistrées dans le domaine du commerce de détail (-0,5%), soit sa première baisse depuis trois mois. Rappelons que le mois précédent (janvier 2023), l’économie canadienne avait enregistré une augmentation de 0,6 %. A savoir, par ailleurs, que l’indice des prix à la consommation (IPC) a progressé de 4,3 % sur une base annuelle en mars au pays. De son côté, la Banque du Canada a maintenu, au début du mois d’avril, son taux d'intérêt directeur à 4,5 %.
Pour rappel, au mois d’octobre dernier, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, avait souligné que des « turbulences » attendaient l’économie canadienne. Trudeau faisait cette déclaration en anglais, en utilisant le terme « head winds » (Ndlr, vents contraires ou turbulences). Il avait toutefois ajouté que le gouvernement « sera là pour les familles qui en ont besoin, quelles que soient les circonstances ».
« Nous avons assisté à une hausse des taux d'intérêt et nous avons vu le coût de la vie augmenter. C'est pourquoi nous avons agi concrètement », avait-t-il aussi relevé au lendemain de la déclaration de la vice-Première ministre canadienne et ministre des Finances, Chrystia Freeland, selon laquelle « l’économie va ralentir et que le taux de chômage ne sera plus à un creux historique ».
Pour contrer la spirale inflationniste qui sévit depuis plusieurs mois dans le pays de l’érable, la Banque du Canada a augmenté son taux directeur à maintes reprises. Parmi les conséquences de cette décision figurent une baisse relative du taux de l’inflation mais surtout une augmentation des taux hypothécaires, générant des difficultés de paiement pour nombre de clients des institutions financières et un ralentissement d’un secteur immobilier qui a connu une explosion durant les deux années de la Covid-19.
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