Selon les explications fournies par l’AEC, ce partenariat stratégique permettra aux États-Unis de mieux comprendre le rôle vital de l'Afrique dans le renforcement de la sécurité énergétique mondiale, tout en favorisant l'accroissement des investissements et de la coopération. Le SGD fournira également ses conseils pour favoriser une approche plus inclusive et constructive des dialogues sur l'énergie au sein du G20, avant et pendant l’African Energy Week (AEW) : Invest in African Energies, qui se tiendra au Cap du 29 septembre au 3 octobre 2025.
La collaboration portera sur les défis actuels tels que les questions de financement et de politique qui ont un impact sur les projets pétroliers et gaziers africains, a aussi fait savoir Robert Stryk, fondateur et président de SGD. Ce dernier qui a souligné qu’il propose des solutions diplomatiques stratégiques, “ce qui en fait un partenaire solide pour l'AEC, qui s'efforce d'accélérer le développement de l'énergie sur le continent”.
Le lobbyiste a également soutenu que l'Afrique doit produire de l'énergie pour sa population, pour son développement et pour répondre à la demande mondiale, afin d'éviter la volatilité des marchés de l'énergie qui nuit aux consommateurs américains et africains. Et d’ajouter qu’il n'est pas justifié de vilipender l'industrie énergétique africaine - le moteur économique de nombreuses nations - parce qu'elle est basée sur les combustibles fossiles, même si la proportion d'énergies renouvelables augmente.
Pour une collaboration renforcée avec les États-Unis
Le cabinet qui a affirmé s'efforcer de porter les questions énergétiques des Africains sur les marchés décisionnels importants à l'échelle mondiale alors que l'industrie pétrolière et gazière africaine est confrontée à la pression croissante des groupes climatiques et à des réglementations strictes en matière d'environnement, de société et de gouvernance (ESG). La collaboration aura ainsi à relever des défis cruciaux, les politiques financières et climatiques étant les plus urgentes. Ces dernières années, les réglementations restreignant le financement du pétrole et du gaz ont limité la capacité de l'Afrique à développer ses ressources naturelles.
L'Union européenne a notamment cherché à réduire ou à supprimer le financement des projets liés aux combustibles fossiles, tandis que des organisations environnementales continuent de s'opposer aux prêts. Jusqu'à 11 banques européennes ont réduit l'accès au financement des projets pétroliers et gaziers en amont, malgré une demande croissante dans l'UE et dans l'ensemble de l'économie mondiale. Dans ce contexte, les États-Unis, qui disposent d'un vaste réseau de grandes sociétés pétrolières et gazières et d'institutions financières, sont appelés à jouer un rôle clé.
Les partenaires estiment qu’une collaboration renforcée avec les États-Unis pourrait inverser cette tendance. Rappel a aussi été fait que dans le secteur pétrolier, les producteurs matures d'Afrique, notamment l'Angola, la Libye et le Nigeria, lancent des cycles d'octroi de licences en 2025 afin d'attirer de nouveaux investissements dans des projets d'exploration. Les marchés émergents tels que le Sénégal, la Namibie et la Côte d'Ivoire cherchent également à accroître les investissements. Des pays comme le Gabon, le Ghana et la Guinée équatoriale sont confrontés à un risque d'arrêt progressif du financement et de la production.
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