Les baleines sont de retour à la Réunion

A ce jour, les connaissances restent peu connues sur le cycle de vie des baleines. On subodore que les baleines à bosse se nourrissent en eaux froides pendant l’été et mettent bas en eaux chaudes durant l’hiver.

par Christian Berthelot pour le Journal de l'Economie

Trois baleines ont été observées à la Réunion dans le sud de l'île près d'Etang-Salé. Chaque année à la période de l'hiver austral, les baleines font leur apparition avec leurs ballets aquatiques qui ravissent autant les touristes que les autochtones.
Pour le moment, elles ne sont que de passage : "A cette époque, elles sont en transit vers d’autres zones de l’océan Indien" explique Guillaume Cottarel, chargé d’études à Globice*. "Jusqu’au mois de juillet environ, on ne les voit que passer, on ne les observe qu’une seule fois. Ce n’est qu’à partir du mois d’août qu’on commence à les voir plusieurs fois. On présume qu’elles restent alors là pour se reproduire".
Pour la première fois, à la Réunion, l'association Globice, en partenariat avec l’ONG Wildlife Conservation Society (WCS), va pouvoir poser des balises "Argos" sur une quinzaine d’individus adultes en transit afin de suivre par satellite leurs mouvements migratoires. A ce jour, les connaissances restent peu connues sur le cycle de vie de ces animaux. On subodore que les baleines à bosse se nourrissent en eaux froides pendant l’été et mettent bas en eaux chaudes durant l’hiver.

Le projet est baptisé MIROMEN (Migration Routes of Megaptera Novaeangliae). "Le programme est déjà financé" indique Guillaume Cottarel. "Il n’y a donc pas de raison pour qu’on ne le lance pas. Nous sommes en train de mettre en place la logistique".
Afin de concrétiser ce projet, Globice s’entourera de spécialistes reconnus au niveau mondial : La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), l’agence américaine chargée de l’étude de l’océan et de l’atmosphère ainsi que le scientifique brésilien Ygor Geyer dont on attend les disponibilités afin de lancer le projet et qui fera le déplacement depuis la Suède où il réside.
Des marquages seront réalisés sur des animaux en phase de reproduction, l'objectif étant de connaître leurs itinéraires de nourrissage dans les mers du sud.
Mais quel plaisir de voir évoluer ses animaux aussi impressionnants avec autant de grâce et de majesté ! Ce qui n'empêche pas certains de les chasser pour des raisons mercantiles, malgré les interdictions, au point de programmer leur disparition !
 *Commission Européenne dans le cadre de l’action préparatoire BEST - Régime volontaire pour la biodiversité et les services éco systémiques dans les territoires des régions ultrapériphériques et les pays et territoires d’outre-mer de l’Union européenne.

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