Le marché mondial de la publicité a franchi le cap des 1 000 milliards de dollars en 2024, avec une croissance tirée principalement par la publicité numérique. Les médias de détail, les réseaux sociaux, la vidéo et les formats intégrés aux applications sont les principaux moteurs de cette croissance.
Dans une récente enquête sur les tendances clés du marché mondial de la publicité, la dominance du numérique a une fois de plus été confirmée. On sait ainsi que la publicité numérique devrait représenter plus de 82% des dépenses publicitaires mondiales d'ici 2030. Google, Meta, ByteDance, Amazon et Alibaba devraient représenter plus de la moitié du marché mondial de la publicité, selon GroupM (WPP).
Mais bien que le marché reste dynamique, la croissance annuelle devrait ralentir, passant de +13,2% en 2024 à +7,9% en 2025, selon CB News. Les États-Unis, l'Inde, la France et le Royaume-Uni sont parmi les marchés les plus dynamiques. On note aussi que les médias de détail (retail media) connaissent une forte croissance, devenant un levier majeur pour les annonceurs. Quant au marché de la technologie publicitaire (AdTech), il devrait atteindre 3 359,41 milliards de dollars d'ici 2030, selon The Research Insights.
Signalons enfin que la dernière mise à jour du WARC Global Ad Spend Outlook (Q2 2025) révise à la baisse les prévisions de croissance du marché publicitaire mondial. Après une première coupe de 20 milliards de dollars en mars, la croissance attendue pour 2025 s’établit désormais à +6,2%, soit un recul de 0,5 point. Les tensions commerciales pèsent sur les budgets. Les secteurs du retail (-6,1%) et de l’automobile (-4%) sont particulièrement touchés, affectés par la montée des droits de douane et la pression sur les chaînes d’approvisionnement.
Autre constat : la confiance des annonceurs s’érode et provoque un redéploiement des budgets vers des marchés jugés plus stables comme le Canada, l’Australie et l’Europe. « Ce refroidissement résulte de l’hésitation des marques à engager leurs budgets au second trimestre, sous l’effet combiné de tensions commerciales et d’un affaiblissement de la confiance économique », indique James McDonald, directeur Data, Intelligence & Forecasting chez WARC.
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