ECONOMIE

IDE
Tendance baissière


Entre 2005 et 2008, le stock d'IDE a connu une augmentation spectaculaire notamment à cause de l’arrivée de grands investisseurs dans l'industrie extractive. QIT Madagascar Mineral (Rio Tinto) dans l’ilménite et le Projet Ambatovy dans le nickel et le cobalt. Le Projet Ambatovy est une sorte de consortium mené par Sherritt International et rassemblant d’autres entreprises comme SNC-Lavalin, Sumitomo Corporation ou encore Korea Ressources Corporation. Les stocks d'IDE dans les industries extractives représentent plus de 70% du total, suivie de la construction et des travaux publics (5,6%), les télécommunications (4,4%), et les services financiers (3,9%). En 2008, Madagascar a pu collecter près de 3 milliards de dollars d’IDE, soit plus de 11,5% du PIB comparé à 10,5% en 2007. Malgré une augmentation de 31% entre 2007 et 2008, les flux effectifs d'IDE en 2008 ont été de 76% moindres que prévu. Les flux d'IDE sont concentrés dans seulement quelques secteurs comme les mines et les télécommunications. Et les investissements dans les mines ont baissé depuis fin 2008. Les investissements proviennent du Royaume-Uni (USD 563,3 millions ou 50,3%), du Canada (USD 260,6 millions ou 23,2%), du Bahreïn (USD 71,2 millions ou 6,4%), du Japon (USD 62,2 millions) et de la Corée du Sud (USD 57,6 millions ou 5,1%). Les investissements du Bahreïn se sont concentrés dans le secteur des télécommunications avec Life le nouvel investisseur dans le secteur de la téléphonie mobile. Enfin, en 2009, le montant des investissements directs étrangers à destination de la Grande Ile a baissé de 17%. Pour les observateurs, Madagascar doit mettre de nouveaux secteurs porteurs en avant pour pouvoir séduire de nouveaux investisseurs. On propose qu’une fois la situation politique revenue à la normale, Madagascar devrait accélérer la concrétisation d’autres grands projets miniers, en particulier celui du charbon et celui de la bauxite. À plus long terme, le secteur agro-alimentaire a le potentiel pour attirer les IDE, générateurs d'emplois, en particulier dans l'huile de palme, le maïs et le sucre. Le secteur du bio-diesel a aussi un grand avenir. Enfin, l’île devrait revoir sa politique touristique pour mieux attirer les grands investisseurs dans ce secteur où les investissements dépassent rarement les 700 000 euros.

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