Mesures d'urgence pour Madagascar

L'Union Européenne intransigeante sur le dossier Madagascar
par Tsirisoa Rakotondravoavy



Air Madagascar encore clouée au sol par l'Europe
Photo : L'aéroport international d'Ivato, vue sur les comptoirs d'enregistrement

La communauté internationale à l'instar de l'Union Européenne maintient ses sanctions contre le régime de Transition installée à Madagascar depuis 2009. Seules les aides d'urgence seront débloquées car selon Léonidas Tezapsidis, représentant de l'Union Européenne à Madagascar, "la communauté internationale reste très préoccupée par la situation à Madagascar où des efforts sont constatés pour arriver à appliquer le processus électoral crédible mais d'un autre coté, l'application de la feuille de route pour la Transition connait des entorses inadmissibles."

Une aide d'urgence de 167 millions de dollar a ainsi été débloqué par la Banque Mondiale,  dont 102 millions de dollar pour "la préservation d'urgence des infrastructure", et 65 millions de dollar pour un appui d'urgence pour les services primordiaux tels que l'éducation, la santé et la nutrition. La Grande Ile a en effet connu un nouveau recul dans la scolarisation des enfants : 590.000 enfants non scolarisés en 2005 et 800.000 en 2010.

En outre, Bruxelles a maintenu Air Madagascar, la compagnie aérienne nationale malgache, dans la liste noire des aéronefs interdits de survol sur le ciel Européen. Cette information sonne le glas au sein du secteur aérien car Air Madagascar et l'Aviation Civile de Madagascar (ACM), appuyés par le Ministère des Transports, ont engagés dernièrement des efforts particuliers pour sortir Air Madagascar de cette liste B. L'Union Européenne a reconnu les efforts entrepris par la partie Malgache mais les juge insuffisants. Seul l'Airbus A340 loué en leasing et co-exploité avec Air France, mais à la charge d'Air Madagascar, peut survoler l'espace aérien européen. Cette situation constitue pour Air Madagascar une charge supplémentaire alors que son compte est actuellement déficitaire. Des sources politiques lient ce maintien de nos aéronefs hors du ciel Européen comme une décision politique plutôt que technique car les démarches prises par la partie malgache  ont été félicitées par l'UE mais le poids politique du dossier Madagascar l'a emporté. Toutefois, la Commission des Transports de l'UE, dirigée par Siim Kallas, reste confiant car ce dernier va mettre en oeuvre un plan d'aide pour les compagnies pour les sortir de cette liste B, à l'image de Jordan Airlines et Mauritania Airlines International qui ont pu réintégrer la liste des compagnies autorisées à survoler l'espace aérien européen.

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