L’industrie agro alimentaire malgache doit s’adapter aux nouvelles normes internationales en matière de qualité des produits si elle compte exporter à long terme.
par Hery AndriamiandraEchantillon de chocolat en plaquettes
L’idée n’est pas nouvelle, mais les entrepreneurs locaux négligent souvent les normes requises, recommandables pour les produits exportés. Actuellement l’analyse micro biologique auprès de l’Institut Pasteur reste leur priorité afin d’obtenir une certification alimentaire. La seconde phase consistant à passer au crible le produit par l’analyse sensorielle est en grande partie ignoré des firmes agro alimentaires locales, pour des raisons financières en général. Il est vrai, l’entreprise faisant appel à un laboratoire certifié doit débourser 10.000 euros soit 27 millions d'ariary. « Pourtant l'analyse sensorielle deviendra incontournable » selon un technicien « cela consiste à étudier d'une manière ordonnée et structurée les propriétés d'un produit afin de pouvoir le décrire, de le classer ou de l'améliorer d'une façon extrêmement objective et rigoureuse, en utilisant les 5 sens ». Pour le moment, quelques entreprises se sont intéressées au projet, qui date de 2005. « C’est le seul laboratoire de ce type dans l’océan indien » indique notre interlocuteur. Le L.A.S a été créé auprès du Département Technologique de la FOFIFA à Ambatobe en appui aux activités du PCP Pasqual. 66 millions d’ariary ont été mobilisé dans l’équipement et l’aménagement du laboratoire.
L’équipe composée de 6 employés reste optimiste. « Grâce à notre partenariat avec
A moyen terme, le laboratoire d’Ambatobe espère recevoir sa certification selon la norme 17.025 auprès du Sanas (Afrique du sud) ou du Cofrac (France) afin d’asseoir sur le marché international sa crédibilité. Les documents indispensables pour se conformer au cahier des charges sont en cours de validation. Reste à trouver le financement adéquat pour pérenniser le travail débuté en 2005 sous l’égide du Département des sciences agronomiques, du FOFIFA (Centre National de la recherche Appliquée au développement rural) et du S.C.A.C (Service de Coopération et d’Action Culturelle). La fin de la crise politique permettra de relancer et de pérenniser ce laboratoire, utile pour les entreprises de la place.
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