Le Qatar accède à l'exploitation pétrolière à travers OMV à Madagascar

L'entrée d'OMV dans la Grande Île marque celle du Qatar dans le secteur pétrolier malgache. Le Qatar veut à travers cette acquisition équilibrer son portefeuille fourni plutôt par des gisements dans les Mers du Nord.

par Tsirisoa Rakotondravoavy

La compagnie OMV, une société autrichienne dont la compagnie d'Abu Dhabi dénommée IPIC est actionnaire à 25%, vient d'acquérir 40% de participations auprès de Niko Resources et un autre canadien, Enermad, sur le bloc pétrolier appelé Grand Prix à Madagascar. Ce bloc s'étend sur 16.845km2 sur les cotes Ouest de Madagascar. Niko Resources, un opérateur canadien, très présent à Madagascar, détient aussi des réserves gazières dans la région. La somme engagée dans cette entrée de OMV n'a été communiquée par aucune des parties. Cette entrée d'OMV dans la Grande Île marque celle du Qatar dans le secteur pétrolier malgache. Le Qatar veut à travers cette acquisition équilibrer son portefeuille fourni plutôt par des gisements dans les Mers du Nord, où il a payé 2,65 milliards de dollars pour acquérir une position de Statoil, et surtout au Moyen-Orient. L'analyste Simiso Velempini, de chez Control Risks, affirme que "le secteur pétrolier et la politique est indissociable au vu de la situation politique de Madagascar, des projets d'exploitations pétrolières sur le territoire malgache ont été suspendus depuis la crise politique de 2009 en attendant le résultat des élections présidentielles du 25 octobre 2013. c'est un pays difficile et pourtant prometteur, il faut faire deux pas en avant, car ça recule d'un pas à chaque fois après." "De toute évidence, OMV, comme ses pairs dans la région, a connu une période de transition et d'observation stratégique et opérationnelle avant cette prise de position," lance Attila Vago, un autre analyste de Concorde Securities, basé à Budapest.

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