Journal de l'Economie | Insight Desk
George Soros, le milliardaire d'origine hongroise né en 1930, prédit ni plus ni moins la troisième guerre mondiale. Faut-il le prendre au sérieux, surtout quand le monde entier a oublié de le faire quand ce financier hors norme, formé à la London School of Economics, s'est mis en tête de parier et faire un bénéfice sur la chute de la livre sterling grâce au système monétaire européen (SME) en 1992 ?
Les observateurs se souviennet de cette époque de crise en Angleterre où la livre sterling était bloquée à niveau trop élevé par rapport aux monnaies européennes alignées au SME. L'Allemagne devait élever le taux du mark et l'Angleterre, l'inverse pour la livre sterling. Une faille pour George Soros qui est alors accusé d'avoir organiser cette chute de la livre sterling sur laquelle Soros Fund Management, qui gère plus de 30 milliards de dollars, s'est beaucoup enrichi. Depuis, Soros Fund Management fait transiter régulièrement tout son bénéfice vers un autre fonds des Antilles néerlandaises au Curaçao, le Quantum Fund of Funds. George Soros semble s'être racheté en ayant créé une fondation philanthropique dénommée Open Society Foundation financé directement par ses fonds.
Dernièrement, George Soros est sorti de la discrétion dans laquelle il s'est cloîtré. Il a prédit ni plus ni moins la possibilité d'une troisième guerre mondiale. Selon Soros, les Etats-Unis devraient faire une concession à la Chine pour faire rentrer le yuan dans le panier de devises du Fonds Monétaire International (FMI) pour éviter un conflit ouvert et une ambiance "désagréable" entre ces deux derniers grands pays les plus influents de la planète. La Chine de son coté pourrait orienter son économie vers son marché intérieur en baissant les exportations. Ce qui engendrerait un déséquilibre commercial avec les pays voisins comme le Japon et la Corée du Sud. George Soros voit dans ce sens une possibilité dans laquelle les autorités chinoises pourraient créer des conflits internationaux pour se maintenir au pouvoir et retourner le marché chinois vers l'intérieur. Une alliance entre la Chine et la Russie, l'Inde ou l'Iran n'est pas à exclure. Dans un monde de nouveau bipolaire, divisé entre les Etats-Unis et leurs alliés, et la Chine et ses futurs partenaires politico-économiques, "un accord devrait être trouvé pour éviter la troisième guerre mondiale".
Il est à noter que George Soros s'est enrichi de 1,1 milliards de dollars sur l'affaire de la chute de la livre sterling en 1992, idem sur la chute du ringgit, la monnaie de la Malaisie lors de la crise financière asiatique en 1997, 3,3 milliards de dollars lors de la crise financière mondiale en 2008 et 2009. Comment alors ne pas se poser de question sur les prédictions faites par ce juif hongrois toujours en avance de trois pas sur ses détracteurs ?
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