Photo : World Economic Forum
Journal de l’Economie | Tsirisoa Rakotondravoavy | The Guardian
LONDRES, 18/06/2016 (journaldeleconomie.com) -- George Soros n'a pas hésité à mettre en garde les britanniques d'une éventuelle sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne. "Un Brexit vous appauvrirait", a-t-il affirmé sur The Guardian. Le plus célèbre des spéculateurs sur les monnaies a confirmé que les électeurs appelés à participer à ce référendum sous-estiment le coût réel d'un Brexit pour chaque citoyen. George Soros affirme que les plus grands gagnants seraient les spéculateurs. Et il parle en connaissance de cause car George Soros est celui qui a spéculé en 1992 sur l'énorme dévaluation de la livre sterling. En spéculant sur la chute de cette monnaie, il a raflé jusqu'à 10 milliards de dollars sur 15% de sa dévaluation. George Soros confirme que cette dévaluation d'il y a un quart de siècle n'a rien à voir avec celle qui pourrait survenir.
David Cameron, ainsi que le Trésor, la Banque d'Angleterre et le Fonds monétaire international (FMI) ont été très critiqués par la campagne des pro-Brexit. Ces derniers ont affirmé que c'est exagéré de dire aux britanniques qu'il a des risques économiques en cas de sortie de l'Union européenne. George Soros pense que "cette critique a été largement relayée par les médias et de nombreux analystes financiers. En conséquence, les électeurs britanniques sous-estiment les coûts réels du Brexit. Ils pensent que le Brexit n'a pas d'effet sur leur situation financière personnelle. Ceci est un vœu pieux". Il aurait au moins selon Soros "un effet clair et immédiat qui touchera tous les ménages : la valeur de la livre diminuerait précipitamment". Elle aurait aussi un impact "spectaculaire sur les marchés financiers, l'investissement, les prix et les emplois".
En effet, la Banque d'Angleterre, l'Institut d'études fiscales et le FMI ont évalué les conséquences économiques à long terme du Brexit. Ils prévoient une baisse de revenu de 3.000 £ à 5.000 £ par an et par ménage, une fois que l'économie britannique retrouve son état d'équilibre cinq ans après le Brexit.
Mais il y a des conséquences financières immédiates qui ont été à peine mentionnées dans le débat référendaire. George Soros suppose, compte tenu des attentes implicites par le marché actuel, qu'après un éventuel Brexit, "la livre sterling serait dévaluée d'au moins 15%, et peut-être de plus de 20% de son niveau actuel, de 1,46 $ à moins de 1,15 $. Cette baisse serait entre 25% et 30% en dessous de sa fourchette de négociation avant le référendum de 1,50 $ à 1,60 $. Une livre serait d'une valeur d'environ un euro, suite à la méthode de parité livre sterling - euro dont personne en Grande-Bretagne ne voudrait".
Le milliardaire George Soros, qui vient de reprendre ses fonctions au sein de Soros Fund Management gérant 30 milliards de dollar, apporte ses explications : "La Banque d'Angleterre ne réduira pas les taux d'intérêt après une dévaluation causée par le Brexit, comme elle l'a fait en 1992 et également après la forte dévaluation de 2008, parce que les taux d'intérêt sont déjà au plus bas. c'est pour maintenir la stabilité des banques britanniques. Car si une baisse des prix des maisons et la perte d'emplois entraînent une récession après Brexit, comme il est fort probable, il y aura très peu de levier pour la politique monétaire pour stimuler de nouveau l'économie et contrer la chute conséquente des demandes à la consommation. Le Royaume-Uni se trouve actuellement dans une situation de grand déficit de son compte courant, beaucoup plus important qu'en 1992 ou en 2008. Le pays est plus dépendant qu'à un tout moment de l'histoire des entrées de capitaux étrangers. Le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mark Carney a confirmé que la Grande-Bretagne dépend de la volonté des étrangers. Les dévaluations de 1992 et 2008 ont encouragé une plus grande des entrées de capitaux, en particulier dans l'immobilier résidentiel et commercial, mais aussi dans les investissements industriels. Mais après un Brexit, les flux de capitaux se feraient certainement dans l'autre sens, en particulier pendant la période d'incertitude de deux ans où la Grande-Bretagne négocie ses conditions de divorce avec l'Europe, une région qui a toujours été, et sans doute restera, son plus grand partenaire commercial et financier".
Et George Soros conclut sa mise en garde contre le Brexit : "A l'heure où on parle, il y a des entités spéculatives sur les marchés qui sont très puissants. Et ils seront désireux d'exploiter tous les mauvais calculs faits par le gouvernement britannique ou par les électeurs britanniques. Un vote pour le Brexit ferait de ces gens très riches, mais la plupart des électeurs considérablement pauvres. Un vote pour quitter l'Union européenne pourrait déboucher ) à la fin de semaine par un vendredi noir, et des conséquences très graves pour les gens ordinaires".
David Cameron, ainsi que le Trésor, la Banque d'Angleterre et le Fonds monétaire international (FMI) ont été très critiqués par la campagne des pro-Brexit. Ces derniers ont affirmé que c'est exagéré de dire aux britanniques qu'il a des risques économiques en cas de sortie de l'Union européenne. George Soros pense que "cette critique a été largement relayée par les médias et de nombreux analystes financiers. En conséquence, les électeurs britanniques sous-estiment les coûts réels du Brexit. Ils pensent que le Brexit n'a pas d'effet sur leur situation financière personnelle. Ceci est un vœu pieux". Il aurait au moins selon Soros "un effet clair et immédiat qui touchera tous les ménages : la valeur de la livre diminuerait précipitamment". Elle aurait aussi un impact "spectaculaire sur les marchés financiers, l'investissement, les prix et les emplois".
En effet, la Banque d'Angleterre, l'Institut d'études fiscales et le FMI ont évalué les conséquences économiques à long terme du Brexit. Ils prévoient une baisse de revenu de 3.000 £ à 5.000 £ par an et par ménage, une fois que l'économie britannique retrouve son état d'équilibre cinq ans après le Brexit.
Mais il y a des conséquences financières immédiates qui ont été à peine mentionnées dans le débat référendaire. George Soros suppose, compte tenu des attentes implicites par le marché actuel, qu'après un éventuel Brexit, "la livre sterling serait dévaluée d'au moins 15%, et peut-être de plus de 20% de son niveau actuel, de 1,46 $ à moins de 1,15 $. Cette baisse serait entre 25% et 30% en dessous de sa fourchette de négociation avant le référendum de 1,50 $ à 1,60 $. Une livre serait d'une valeur d'environ un euro, suite à la méthode de parité livre sterling - euro dont personne en Grande-Bretagne ne voudrait".
Le milliardaire George Soros, qui vient de reprendre ses fonctions au sein de Soros Fund Management gérant 30 milliards de dollar, apporte ses explications : "La Banque d'Angleterre ne réduira pas les taux d'intérêt après une dévaluation causée par le Brexit, comme elle l'a fait en 1992 et également après la forte dévaluation de 2008, parce que les taux d'intérêt sont déjà au plus bas. c'est pour maintenir la stabilité des banques britanniques. Car si une baisse des prix des maisons et la perte d'emplois entraînent une récession après Brexit, comme il est fort probable, il y aura très peu de levier pour la politique monétaire pour stimuler de nouveau l'économie et contrer la chute conséquente des demandes à la consommation. Le Royaume-Uni se trouve actuellement dans une situation de grand déficit de son compte courant, beaucoup plus important qu'en 1992 ou en 2008. Le pays est plus dépendant qu'à un tout moment de l'histoire des entrées de capitaux étrangers. Le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mark Carney a confirmé que la Grande-Bretagne dépend de la volonté des étrangers. Les dévaluations de 1992 et 2008 ont encouragé une plus grande des entrées de capitaux, en particulier dans l'immobilier résidentiel et commercial, mais aussi dans les investissements industriels. Mais après un Brexit, les flux de capitaux se feraient certainement dans l'autre sens, en particulier pendant la période d'incertitude de deux ans où la Grande-Bretagne négocie ses conditions de divorce avec l'Europe, une région qui a toujours été, et sans doute restera, son plus grand partenaire commercial et financier".
Et George Soros conclut sa mise en garde contre le Brexit : "A l'heure où on parle, il y a des entités spéculatives sur les marchés qui sont très puissants. Et ils seront désireux d'exploiter tous les mauvais calculs faits par le gouvernement britannique ou par les électeurs britanniques. Un vote pour le Brexit ferait de ces gens très riches, mais la plupart des électeurs considérablement pauvres. Un vote pour quitter l'Union européenne pourrait déboucher ) à la fin de semaine par un vendredi noir, et des conséquences très graves pour les gens ordinaires".
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