Par Tsirisoa Rakotondravoavy | Journal de l'Economie
LA HAYE - 28/02/2019 - Les Pays-Bas ont fait un coup de force dans le groupe Air France - KLM en augmentant sa participation à 12,68% du capital. Les néerlandais avancent ainsi leur influence dans le groupe, d'autant que, ces dernières heures, les 14% venaient tout juste d'être franchis.
600 millions d'euros, c'est ce que l'Etat néerlandais a déboursé pour atteindre 12,68% de parts dans le capital d'Air France - KLM, et il veut porter cette participation au niveau de celle de l'Etat français, 14,29%, "afin d'influencer davantage dans la gestion du groupe", a déclaré mardi dernier le ministre néerlandais des Finances, Wopke Hoekstra. Les 14% venaient d'être franchis.
Ce coup de force des Pays-Bas dans l'actionnariat d'Air France - KLM intervient après des semaines de tension entre le conseil d'administration dominé par la France, et les Pays-Bas au sujet de la stratégie et le management du groupe, jugés trop marqués par la présence française.
Wopke Hoekstra a annoncé que les néerlandais entendent augmenter cette participation jusqu'à 14%, juste en dessous de celle des français, actuellement à 14,29% du capital. Il a précisé que c'est "une étape décisive pour la protection des intérêts néerlandais". Ainsi, pour ce ministre, il y va de la protection des intérêts économiques néerlandais et en particulier de l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol, le troisième d'Europe.
"A plusieurs reprises ces dernières années, les intérêts néerlandais n'ont pas été suffisamment pris en compte dans les décisions concernant l'entreprise dans son ensemble", a déclaré Wopke Hoekstra dans une lettre adressée au Parlement néerlandais.
Le canadien Ben Smith, directeur général d'Air France-KLM, a confirmé le néerlandais Pieter Elbers comme président du directoire de KLM la semaine dernière, et l'a nommé au poste de directeur général adjoint du groupe, tout comme Anne Rigail, son homologue d'Air France.
Ces nominations devaient apaiser un conflit interne entre la France et les Pays-Bas au sein d' Air France - KLM, marqué en 2018 par l'impact mésentente avec les pilotes d'Air France et la hausse des coûts du carburant.
En effet, Air France-KLM a atteint les 100 millions de passagers, avec un bénéfice d'exploitation en recul de 31% à 1,33 milliard d'euros. Seuls 266 millions d'euros sont à mettre au crédit d'Air France, quatre fois moins que KLM.
Des salariés de KLM ont manifesté il y a deux semaines devant le siège du groupe aux Pays-Bas pour soutenir Pieter Elbers et manifester leur opposition à une intégration des deux compagnies dans une pétition signée par 25.000 des 35.000 salariés de KLM.
Le 18 février, à la veille d'une réunion du conseil d'administration du groupe, Ben Smith a rencontré Wopke Hoekstra aux Pays-Bas. Le ministre néerlandais a déclaré : "Je ne pense pas qu'il soit poli de dire exactement de quoi nous avons discuté".
600 millions d'euros, c'est ce que l'Etat néerlandais a déboursé pour atteindre 12,68% de parts dans le capital d'Air France - KLM, et il veut porter cette participation au niveau de celle de l'Etat français, 14,29%, "afin d'influencer davantage dans la gestion du groupe", a déclaré mardi dernier le ministre néerlandais des Finances, Wopke Hoekstra. Les 14% venaient d'être franchis.
Ce coup de force des Pays-Bas dans l'actionnariat d'Air France - KLM intervient après des semaines de tension entre le conseil d'administration dominé par la France, et les Pays-Bas au sujet de la stratégie et le management du groupe, jugés trop marqués par la présence française.
Wopke Hoekstra a annoncé que les néerlandais entendent augmenter cette participation jusqu'à 14%, juste en dessous de celle des français, actuellement à 14,29% du capital. Il a précisé que c'est "une étape décisive pour la protection des intérêts néerlandais". Ainsi, pour ce ministre, il y va de la protection des intérêts économiques néerlandais et en particulier de l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol, le troisième d'Europe.
"A plusieurs reprises ces dernières années, les intérêts néerlandais n'ont pas été suffisamment pris en compte dans les décisions concernant l'entreprise dans son ensemble", a déclaré Wopke Hoekstra dans une lettre adressée au Parlement néerlandais.
Le canadien Ben Smith, directeur général d'Air France-KLM, a confirmé le néerlandais Pieter Elbers comme président du directoire de KLM la semaine dernière, et l'a nommé au poste de directeur général adjoint du groupe, tout comme Anne Rigail, son homologue d'Air France.
Ces nominations devaient apaiser un conflit interne entre la France et les Pays-Bas au sein d' Air France - KLM, marqué en 2018 par l'impact mésentente avec les pilotes d'Air France et la hausse des coûts du carburant.
En effet, Air France-KLM a atteint les 100 millions de passagers, avec un bénéfice d'exploitation en recul de 31% à 1,33 milliard d'euros. Seuls 266 millions d'euros sont à mettre au crédit d'Air France, quatre fois moins que KLM.
Des salariés de KLM ont manifesté il y a deux semaines devant le siège du groupe aux Pays-Bas pour soutenir Pieter Elbers et manifester leur opposition à une intégration des deux compagnies dans une pétition signée par 25.000 des 35.000 salariés de KLM.
Le 18 février, à la veille d'une réunion du conseil d'administration du groupe, Ben Smith a rencontré Wopke Hoekstra aux Pays-Bas. Le ministre néerlandais a déclaré : "Je ne pense pas qu'il soit poli de dire exactement de quoi nous avons discuté".
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