5 milliards de dollars des pays de la Cemac dans des banques étrangères


Dans un rapport publié le 24 mars 2019, Le Fonds monétaire international (FMI) a fait une révélation sur la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), constituée du Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad.





Ce rapport du FMI a ainsi inscrit que « certains signes laissent penser que d’importants dépôts sont effectués à l’étranger par des résidents de la Cemac, ce qui n’est probablement pas tout à fait conforme à sa réglementation des changes. Celle-ci exige que les fonds détenus par des résidents de la Cemac dans des banques étrangères soient d’un montant limité et puissent être justifiés, par exemple par le financement d’importations anticipées ou le service de la dette à court terme ».





En effet, des données fournies par la Banque des règlements internationaux (BRI) démontre que les fonds déposés par des résidents de la Cemac dans des banques étrangères ont dépassé le montant autorisé. A la fin 2017, ils avoisinent actuellement les 5 milliards de dollars (2.897 milliards FCFA). Selon le FMI, il se peut qu’une grande partie de ces fonds détenus dans des banques étrangères soit en rapport avec le produit non enregistré d’exportations pétrolières, si cette conclusion est avérée.





On connaît en effet l’importance du pétrole en tant que principale source de devises dans cette zone de l'Afrique. Le FMI fait état d'une faille sur l’application intégrale de la réglementation des changes et insiste sur la responsabilité des banques en ce domaine. Par ailleurs, les vérifications sont opérées le plus souvent a posteriori par les douanes, découlant rarement à des sanctions en cas de non-conformité. Le FMI suggère à la fin de son rapport que les sanctions devraient s’appliquer aux négociants en pétrole et aux banques qui procèdent sans vérifications au règlement des transactions.


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