La direction générale de l'Asecna (Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar) a été assurée en premier mandat depuis 2016 par le nigérien Mohamed Moussa. Ce dernier brigue un second mandat avec l'appui de trois pays : le Sénégal, le Niger et la Guinée Bissau. L'Asecna, en pleine transition cette année avec le nouveau Pca Jean Lamy, traverse comme le secteur aérien entier les contraintes de la crise du coronavirus.
Mohamed Moussa arrive à la fin de son mandat de Dg de l'Asecna et a décidé de se représenter au même poste, objet d'une élection organisée prochainement par les pays membres. Fort de l'appui d'Issoufou Mahamadou, président du Niger, de Macky Sall, président du Sénégal et d'Umaro Sissoco Embaló, président de la Guinée Bissau, Mohamed Moussa a dressé un bilan de son mandat en projetant l'Asecna vers une nouvelle ère, notamment après ses difficultés financières de 2017.
Sur le plan financier, la remise à flot des finances de l’Asecna a été opérée en janvier 2017 à l'arrivée de Moussa. Cet assainissement a été une étape obligatoire pour regagner la confiance des bailleurs de fonds. Ces derniers ont ainsi débloqué le financement en cours du programme PSE 2018-2022 à 600 millions d'euros.
Ce programme permettra à l'Asecna de mettre en place les avancées technologiques pour l’exploitation actuelle des activités de l'agence : guidage radar pour un service plus flexible sur le contrôle de la circulation aérienne, permettant ainsi aux compagnies aériennes d’économiser du carburant, mise en œuvre de l’ADS-B pour assurer la surveillance des 16 millions de km² d’espace aérien géré par l'Asecna, mise en œuvre du SBAS avec l’OACI qui a mandaté l’Asecna comme fournisseur de services SBAS pour l’Afrique.
Ces avancées sont destinées à appuyer la promotion du Ciel Unique pour l’Afrique (CUPA) à terme afin de contrôler la navigation aérienne sur tout l’espace aérien africain.
Mohamed Moussa ambitionne de placer l'Asecna vers un ancrage continental, parallèlement au lancement futur du ciel unique africain. Il s'y engage à travers sa nouvelle candidature, malgré les difficultés apportées par la crise du coronavirus qui frappe l'Afrique actuellement, et les conséquences désastreuses sur le transport aérien.
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