Métaux de transition énergétique : le Canada, un acteur important


Le Canada peut être un acteur important sur le marché des métaux de transition énergétique, métaux utilisés dans les véhicules électriques et les batteries de stockage d’énergie. Cependant la concurrence s’avère oppressante de la part d’autres pays, et en particulier la Chine.





En octobre 2020, le gouvernement fédéral et celui de l'Ontario ont accordé chacun 295 millions de dollars pour aider Ford Canada dans la fabrication de véhicules électriques à Oakville, en Ontario, et également aider Fiat Chrysler dans ses projets d’investir jusqu’à 1,5 milliard de dollars dans son usine de Windsor, en Ontario.





D’autre part, Tesla promet des contrats mirobolants aux sociétés minières du monde entier afin qu’elles augmentent leur production de nickel, nécessaire pour les batteries des véhicules de marque Tesla.





L’Association minière du Canada se dit très enthousiaste par ce net avancement dans l’électrification. Le Canada est établi comme étant le cinquième producteur mondial de nickel, avec environ 3 % des réserves mondiales s’y trouvant.





Cependant, quelques bémols sont à considérer : en effet, selon un récent rapport du cabinet de conseil Wood Mackenzie, si l’on veut maintenir l’augmentation du réchauffement climatique à moins de deux degrés d’ici à horizon 2050, un investissement de plus d’un billion de dollars sera nécessaire dans l’extraction des principaux métaux de transition énergétique (aluminium, cobalt, cuivre, nickel, lithium). Ce lourd investissement correspond presque aux investissements effectués au cours des 15 dernières années, dans le même secteur.





La planification, la conception et la construction d’une mine nécessitent de cinq à sept ans de travail, sans compter le temps nécessaire pour obtenir les autorisations réglementaires, ajoute le rapport de Wood Mackenzie.





Egalement, même si la demande de nickel et de cobalt pour les batteries connaitrait une croissance, les nouvelles mines ne seront probablement pas exploitées tant que le cours du nickel, actuellement à environ 7 dollars la livre, n’atteigne les 10 ou 12 dollars la livre.





Cependant, les risques liés à l’investissement dans l’extraction de métaux sont bien connus chez les acteurs de ce secteur, tel Sherritt International, qui extrait du cobalt et du nickel à Cuba et traite le métal dans une raffinerie en Alberta. Cette société a conclu une restructuration supervisée par le tribunal en août 2020 afin de sortir de son endettement dans une mine de nickel à Madagascar en 2007.





LMR


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