Depuis le début de la pandémie du Covid19, les Etats ont pris différentes mesures pour freiner la propagation du virus dans les déplacements aériens. Test PCR, passeport vaccinal, travel pass… Plusieurs parades ont été mises en place par les institutions afin de faciliter la reprise des voyages.
L'IATA (Association internationale du transport aérien), qui regroupe de 290 compagnies aériennes revendiquant 82% du trafic aérien mondial, a perdu 85% de son marché en 2020 et peine à couvrir 60% du trafic en 2021. Elle a dénoncé le coût élevé des tests PCR qui dépasse dans certains cas le prix des billets, à l’exemple du Royaume-Uni où le test exigé se fait à 115 euros.
"Il y a des situations ridicules. Si vous devez aller en avion au Royaume-Uni trois jours pour affaires ou pour une opération médicale, vous devez acheter un forfait à l’avance pour des tests le deuxième et le huitième jour, alors même que vous ne serez plus là le huitième. C’est absurde. Il faut appeler les choses par leur nom, c’est une escroquerie" , a déclaré Willie Walsh, nouveau patron de l'IATA.
L’IATA a demandé également l’uniformisation des certificats sanitaires comme le modèle de son Travel Pass lancé et testé récemment. Dans le même élan, l'OACI (Organisation de l'Aviation civile internationale) annonce un risque de déséquilibre de traitement entre les passagers du monde entier, à l’exemple de la France où certaines mesures sont remboursées par la sécurité sociale, alors que dans d’autres pays, le passager paie pleinement toutes les mesures exigées pour faire face à la propagation du virus par le voyage.
Réunion entre l'OMS et l'Union africaine
Les ministres du transport des États membres de l’Union africaine se sont également réunis à ce sujet. Ils ont recommandé à ce que les tests PCR ou antigéniques soient maintenus comme seules mesures de voyage jusqu’à ce que les vaccins soient largement disponibles en Afrique. L’OMS et l’Union africaine craignent en effet que l'imposition du passeport vaccinal devienne une restriction pour les passagers en Afrique.
"Etant donné les preuves limitées, bien que croissantes, concernant la performance des vaccins sur la réduction de la transmission et étant donné l’inégalité persistante en matière de distribution mondiale des vaccins, les Etats sont vivement encouragés à reconnaître que l’exigence d’une preuve de vaccination peut aggraver les inégalités et favoriser une liberté de circulation différenciée", a communiqué l'OMS après cette réunion avec les membres de l'Union africaine.
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