Après une chute brutale de 4.000 dollars par tonne en mars 2021, le prix du nickel sur le marché mondial pourrait grimper plus rapidement que prévu, passé de 15.830 dollars en mars à 18.130 dollars la tonne en juin.
L'explosion de la production de batteries pour les véhicules électriques et les objets numériques va tirer le marché du nickel vers le haut, à court ou moyen terme. Après avoir dépassé les 19.000 dollars la tonne en mars, suivi de la chute de fin mars, une hausse soutenu se précise en juin. Le géant russe Norilsk Nickel, premier producteur mondial de nickel raffiné, a publié son indice Quintessentially Nickel 2021, annonçant une forte hausse de la demande mondiale.
Même face au risque d'excédent de production qui perdure dans plusieurs pays producteurs, le nickel revoit de beaux jours. L'excédent s'est en effet installé de manière durable, surtout pendant la crise sanitaire de 2020, estimé à plus de 90.000 tonnes, mais baisserait à 52.000 tonnes en 2021 selon le groupe russe. La prudence est toutefois de mise en 2022 selon Norilsk, qui table sur un nouvel excédent plus lourd à 100.000 tonnes.
Les grands producteurs comme Tsingshan (2ème producteur) en Chine, et l'Indonésie cravachent sans répit pour amasser un maximum de stock afin de capter les retombées de la transition énergétique, enclenché au niveau mondial, notamment dans le secteur de l'automobile électrique.
L'Afrique a une carte à jouer très intéressante, notamment pour l'Afrique du Sud (10ème producteur) et Madagascar (13ème producteur) avec le site d'Ambatovy pour le compte du japonais Sumitomo. Les futurs acheteurs veillent sur la reprise de production sur ces deux pays, sans lâcher des producteurs moyens comme la RDC, le Zimbabwe, la Tanzanie ou la Zambie.
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