Le Pdg sortant d'Orange, Stéphane Richard, l'avait voulu, il avait appuyé un projet d'alliance entre Orange et l'indien Bharti Airtel afin de consolider les parts de marché des deux groupes dans le mobile sur l'Afrique, et de faire face aux géants comme MTN et Vodafone sur le continent.
Stéphane Richard voulait réaliser cette alliance depuis des années avec deux scénarios dont le plus probable était l'entrée d'Orange dans le capital d'une entité créée avec le groupe indien Bharti Airtel en Afrique. Les deux groupes auraient constitué un ensemble engrangeant 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires en Afrique, dont Orange s'arrogerait 6 milliards et Bharti Airtel 3,5 milliards d'euros. Cette entité aurait couvert les pays africains francophones et le Maghreb pour Orange et des pays anglophones comme le Nigeria, la Tanzanie et le Kenya pour Bharti Airtel. Orange devait apporter ses activités en Afrique à intégrer à Airtel Africa en contrôlant 60% de l'ensemble, Bharti Airtel détenant autour de 20% et les parts restant constituées par les actions en bourse.
Le scénario inverse étudié par les deux groupes se serait buté sur un refus net de l'Etat français, celui de faire entrer Bharti Airtel dans le capital d'Orange.
Actuellement, Orange devrait se choisir un nouveau Pdg, poste pour lequel Christel Heydemann, présidente sortante de Schneider Electric et membre du conseil d'administration d'Orange est appuyée par l'Elysée. Stéphane Richard quitte le poste, confiant d'avoir accompli son devoir en laissant Orange capable de s'amarrer à de nouveaux horizons plus ambitieux.
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