La seconde moitie de 2021 aura été une période de grande publicité pour le logiciel controversé Pegasus, créé par la société NSO basée en Israël. Vendu initialement à des pays comme un logiciel de défense à des fins de sécurité et de lutte contre le terrorisme, Pegasus est parti à la dérive en 2021 une fois mis dans la main de "certains clients" car il a permis de mettre sur écoute et sous surveillance au moins 50.000 numéros dont ceux de 600 hommes et femmes politiques, 180 journalistes, 85 militants des droits humains et 65 chefs de grandes entreprises.
NSO, actuellement en difficulté financière, prévoit de vendre Pegasus afin d'éponger ses dettes auprès de créanciers que ni la société, ni le Berkeley Research Group (BRG) qui contrôle la majorité de NSO, n'ont révélé. Sous la pression des "pays démocratiques", les Etats-Unis en tête, BRG a sommé NSO de ne vendre Pegasus qu'à des démocratie, afin d'éviter de rééditer ce qui s'est passé en 2021.
Mais NSO ne voit pas les choses de la même manière car son portefeuille de clients, incluant des "pays gris" en matière de sécurité et de renseignement, permettra à la société de retrouver une situation financière plus saine. NSO estime que la future recette sur la vente de Pegasus mettra dans sa caisse jusqu'à 300 millions de dollars d'argent frais. La société voit dans la pression que BRG lui soumet un obstacle majeur à son développement.
Début 2022, Integrity Labs, une société américaine a fait une proposition à NSO de lui apporter 300 millions et de rétablir sa réputation son image à la seule condition de ne vendre ses produits qux Etats-Unis, à la Grande-Bretagne, au Canada, à l'Australie, et à la Nouvelle-Zélande. Ces pays partagent prioritairement leur renseignement stratégique. Mais NSO n'a pas encore donné de suite à cette offre, cherchant d'autres options.
0 Commentaires