Le port de Beyrouth, détruit après l'explosion d'août 2020 ayant fait plus de 200 victimes et des milliers de blessés dans la ville, a maintenu l'appel d'offres lancé au début de la même année. Les termes de la reconstruction de ce port a été rajouté à cet appel d'offres pour lequel le groupe français CMA CGM a été choisi.
Avec ce contrat, CMA CGM se renforce sur la partie orientale de la Méditerranée car il gère déjà celui de Tripoli, au nord du Liban et celui de Lattaquié, en Syrie. La réouverture du siège de Beyrouth en novembre 2020 ne tient rien du hasard, après le déplacement du franco-libanais Rodolphe Saadé, Pdg de CMA CGM (photo au 1er plan, avec Anne Grillo, ambassadrice de France au Liban) avec Emmanuel Macron deux mois auparavant. Il a été en effet dit lors du passage de cette délégation française que la France appuierait le Liban dans le redressement de son économie exsangue et la reconstruction du port de Beyrouth.
Ce port avait perdu la moitié du volume traité pendant la crise économique due à la pandémie en 2020, avec seulement 700.000 EVP traités contre le double en 2019. Le Liban est encore loin du redressement, au vu de son problème de gouvernance. CMA CGM en fera peut-être un positionnement stratégique en devenir sur la Mer Méditerranée plutôt que commercial.
Il faut savoir que CMA CGM a également fortement investi dans le développement du centre de conditionnement de CEVA Logistics pour le secteur agricole à Taanayel , au Liban, améliorer la qualité des produits et la productivité. Le groupe a aussi fait l'acquisiton de Al-Rifaï, une société locale de production d'apéritifs salés et de pistache.
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