Gaz : TotalEnergies et Exxon Mobil pourraient devenir des investisseurs dans QatarEnergy

TotalEnergies SE et Exxon Mobil Corp. font partie d'un groupe de sociétés énergétiques occidentales sur le point de remporter des participations dans un projet de plusieurs milliards de dollars visant à stimuler les exportations de gaz du Qatar.

Le producteur étatique QatarEnergy pourrait annoncer sa décision dès ce week-end. D'autres groupes comme Shell Plc et Eni SpA ont également soumissionné pour participer à cette ouverture.

Le projet du Qatar, l'un des plus importants jamais réalisés dans l'industrie du gaz naturel, intervient alors que l'Europe se précipite pour se sevrer des approvisionnements russes à la suite de l'attaque de Moscou contre l'Ukraine. Josep Borrell, chef de la diplomatie de l'Union européenne, le ministre allemand de l'Economie Robert Habeck et d'autres responsables se sont rendus au Qatar ces derniers mois dans le but d'obtenir des approvisionnements supplémentaires en gaz.

Les investissements aideront cet État du golfe Persique à financer un plan d'au moins 30 milliards de dollars pour porter la production annuelle de gaz naturel liquéfié (GNL) à près de 130 millions de tonnes d'ici 2027. Le Qatar pourrait initialement annoncer les noms des partenaires pour la première phase. Cette partie verra QatarEnergy construire quatre unités de liquéfaction, chacune d'une capacité de 8 millions de tonnes par an. Les premiers flux de gaz ne sont pas attendus avant 2026, selon l'Emirat du Qatar.

Exxon a refusé de commenter, renvoyant les questions à QatarEnergy. Total s'est refusé à tout commentaire. QatarEnergy n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire. Shell serait "ravie d'être sélectionnée", ajoutant que l'expansion "fournira des approvisionnements en gaz indispensables aux marchés mondiaux".

Dimanche prochain, QatarEnergy invite des journalistes à une conférence de presse à Doha, sans en préciser la raison. Patrick Pouyanne, Pdg de TotalEnergies, et des responsables d'Exxon pourraient y assister, selon plusieurs sources.

Saad Al-Kaabi, ministre qatarien de l'Énergie et Pdg de QatarEnergy, a déclaré l'année dernière que des pourparlers sur une vente de participations étaient en cours avec Chevron Corp. et ConocoPhillips, ainsi qu'Exxon, Total et Shell. L'italien Eni SpA a également déclaré qu'il souhaitait participer.

En juin 2021, Saad Al-Kaabi a déclaré que les offres étaient "le double de ce que nous avions demandé". Exxon, Total, Shell et Conoco font partie des entreprises qui ont des participations dans les installations de production existantes du Qatar.

Le Qatar, qui rivalise avec les États-Unis et l'Australie, pour être le plus grand exportateur mondial de GNL, a retardé sa décision d'au moins deux ans. Il a déclaré qu'il disposait de suffisamment d'argent pour mener à bien le projet seul et qu'il ne choisirait des partenaires financiers que s'il recevait des offres décentes.

Pour TotalEnergies, un accord pourrait apaiser les récentes inquiétudes des investisseurs quant au ralentissement de sa croissance dans le GNL. Le retrait de la Russie l'a amenée à cesser de financer le grand projet Arctic LNG 2, tandis qu'au Mozambique, elle a suspendu la construction d'un grand complexe gazier en raison d'une insurrection liée à l'État islamique.

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