Suisse : un réseau "Cargo Sous Terrain" de 30,5 milliards € pour réduire la pollution et les bruits sur les autoroutes

La Suisse, avec un petit territoire de 41.285km² pour 8,1 millions d'habitants, veut garder son statut de pays occupant le top 5 des pays les plus heureux et les plus propres au monde. Afin d'y parvenir, le pays est engagé depuis des années sur des travaux de recherche permanents pour identifier les menaces immédiates et futures qui pèsent sur sa population. Plusieurs thèmes sont évoqués lors de ces recherches : pollution, bruit, flux de transport, qualité de vie, ... 

Les principales menaces ont ainsi été identifiées : le transport de marchandises par camions, leur bruits et effets sur l'environnement calme de la Suisse. Et pourtant, le pays ne veut plus investir dans de nouvelles routes à cause de l'étroitesse de son territoire, risquant de détériorer la qualité de vie chère aux suisses. 

Il faut savoir que le nombre d'immatriculation de véhicules et le volume de flux terrestres (routes et chemins de fer confondus, ont augmenté de 37% depuis 2010. A ce rythme, le réseau de transports terrestres de la Suisse atteindra la saturation vers 2040. 

Face à cette menace réelle et son choix de privilégier la qualité de vie et l'environnement, la Suisse a investi dans un réseau de transports d'un nouveau genre. Des scientifiques et techniciens suisses ont conçu le "Cargo sous terrain" (CST), appelé à transporter tous les types de marchandises et soulager les routes, destinées à terme aux usagers particuliers. 

Le principe du CST, sélectionné parmi d'autres solutions, exploite les reliefs des régions montagneuses de la Suisse afin d'enfouir les réseaux de transport de marchandises dans des tunnels inaccessibles au public. La totalité du nouveau réseau atteindra à terme des centaines de kilomètres, dont le premier tronçon de 70km partant de la ville d’Härkingen-Niederbipp, à Zurich, et devrait être opérationnel en 2031. Prévu être livré en vers 2045, le CST sera installé avec des embranchements, entre les lacs de Constance au nord-est de la Suisse, et la ville de Genève, au sud-ouest, à côté de la frontière française.

Les marchandises seront transportées par des véhicules électriques sillonnant les réseaux à trois voies, sans chauffeur, roulant sur des rails à 30 km/h, et l’énergie proviendra de sources renouvelables. Des stations seront prévues dans les villes et des voitures électriques effectueront les livraisons vers des centres commerciaux et de stockage.

A terme, le CST devrait réduire de 40% le niveau de pollution actuel et les bruits sur les autoroutes, mais également l'utilisation de conteneurs aux frontières suisses. Son coût total est estimé à 30,5 milliards d'euros.

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