L’évolution du marché de l’immobilier international n’a pas été à la hauteur des attentes des opérateurs du secteur et des investisseurs durant l’année 2024. Mais la donne pourrait évoluer sensiblement pour cette classe d’actifs. La situation est aussi vue par certains analystes comme une opportunité pour investir de nouveau dans la pierre.
La stabilisation des taux de rendement et de valeurs a marqué le marché immobilier ces 15 derniers mois. Un marché qui a connu divers bouleversements après la hausse des taux d’intérêt intervenue en 2022, avec une réduction du nombre de transactions. L’année dernière s’est traduite par une baisse des coûts d’emprunt qui a conduit à une augmentation des liquidités dans le marché. Mais les prévisionnistes tablent sur une année 2025 plus favorable. Selon les explications fournies, le marché devrait reprendre du tonus après une diminution des valeurs immobilières.
“L’immobilier, du fait de sa valorisation, a pris davantage de temps à s’ajuster que les marchés des actions et des obligations. Il en a résulté des baisses des valeurs immobilières significatives, de l’ordre de 20% au total par rapport au point haut, notamment en Europe, toutes typologies immobilières confondues. Mais le niveau des primes de risque a retrouvé son niveau historique, ce qui est favorable à l’investissement”,
expliquent les experts qui tiennent aussi à rappeler que le marché immobilier dépend d’abord des taux d’intérêt.
Estimant que le marché est arrivé à la fin de sa phase d’ ajustement, les analystes s’attendent à ce que les investisseurs se ruent davantage pour “profiter des prix qui ont déjà subi l’ajustement nécessaire dans la plupart des marchés”. Si l’on s’intéresse aux différents secteurs du marché et des megatrends, quels sont les secteurs les plus porteurs en 2025 ? A cette question, les experts avancent que la logistique et le résidentiel ont le plus de potentiel. Ces derniers profitent de tendances structurelles favorables et sont poussés par le développement du eCommerce et de la faiblesse de l’offre de logements.
Le marché des Data Centers connaît également un essor remarquable. Il profite des effets de la croissance exponentielle des traitements de données et des développements de l’intelligence artificielle. L’hôtellerie est un autre secteur attractif. Après sa forte correction durant le covid, le secteur rebondit nettement et reprend sa tendance de croissance de long terme. Concernant les différences géographiques, les experts soutiennent qu’elles sont désormais moins grandes que les différences sectorielles.
On constate par ailleurs que les marchés qui avaient été les premiers à réagir au contexte de taux d’intérêt, à l’instar du Royaume-Uni et des Pays-Bas, ont été les premiers à rebondir. Sur le plan sectoriel, la logistique et le résidentiel ont été les premiers à se réajuster, avec une baisse des taux de rendement immobiliers. On peut ainsi résumer que les taux d’intérêt se sont stabilisés et le secteur a retrouvé des primes de risques proches des niveaux historiques, par rapport aux taux obligataires.
L’investisseur retrouve donc une prime de risque qui lui permet d’injecter plus de capitaux dans le secteur de l’immobilier. La liquidité est progressivement de retour. Les investisseurs «core» sont encore prudents, mais en termes de transactions, les prévisionnistes s’attendent à une croissance de leur nombre. Juste pour l’Europe, 200 milliards d’euros d’investissements immobiliers sont prévus en 2025, contre 170 milliards en 2024.
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