par Liva Rakotondrasata
Madagascar ne profite plus des opportunités offertes par l’AGOA depuis fin 2009, ce qui a eu un impact sensible sur la santé de son secteur industriel et la situation de l’emploi en général. Pour les Etats Unis, la Grande ile doit montrer un résultat satisfaisant en matière de bonne gouvernance pour pouvoir espérer être de nouveau dans le jeu. Ce qui amène certains observateurs à soutenir que si les élections présidentielles et législatives se déroulent sans incidents majeurs, le pays devrait pouvoir réintégrer le cercle des pays bénéficiaires de cette loi américaine à partir de l’année prochaine.
Mais rien n’est acquis et le fait que c’est à chaque fin d’année que le président Obama décide du sort de chaque pays (bénéficiaire ou candidat) pose un problème de temps. Les Américains vont-ils vouloir attendre l’entrée en fonction effective du nouveau président malgache avant de se fixer ? Jusqu’ici, aucune précision n’a été donnée par Washington. Interviewé par une revue de la place, Eric Wong, le Chargé d’affaires américain, s’est contenté d’affirmer que son pays espère « pouvoir s’engager davantage quand un gouvernement sera élu démocratiquement ».
A constater que les Etats-Unis ont quelque peu perdu de leur attrait depuis la suspension de Madagascar de l’AGOA. La raison en est simple : nombreuses sont les entreprises qui se sont adaptées à la nouvelle donne et se sont tournées vers d’autres marchés. L’Europe, malgré une situation économique difficile, commandent de plus en plus de produits textiles fabriqués à Madagascar. L’Afrique est aussi devenue un marché de premier plan pour les sociétés de la zone franche.
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