Journal de l'Economie / Insight Desk
L'Afrique subsaharienne semble sortir de sa torpeur depuis ces dernières années. La prévision d'une croissance économique moyenne de 5% par les bailleurs de fonds pourrait tenir sa promesse. Au vu du volume d'investissements annoncés récemment, le continent devrait entrer dans un cercle vertueux économique où le manque d'investisseurs longtemps constaté se fera oublier pour un long moment.
Le Top 15 de PwC
Les champions des pays qui attirent le plus les investissements étrangers sont le Ghana, le Nigéria et la Tanzanie. Le cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC) vient de publier son Top 15 des pays subsahariens les plus attractifs pour les investisseurs. Ces trois premiers pays sont suivis par Maurice, la Zambie, le Mozambique, le Botswana, le Kenya, le Zimbabwe et l’Ouganda et la Namibie, la Côte d’Ivoire, le Rwanda, l’Afrique du Sud et la République Démocratique du Congo. Suivant ce classement, c'est toute la zone Afrique australe qui semble se trouver en situation de surchauffe en investissements. Ce récent rapport de PwC, appelé "Africa : a closer look at value", a pris un délai de réalisation de 2 ans auprès de 61 grands investisseurs sondés. Ce sondage a aussi permis de sortir une information globale selon laquelle ce sont plutôt les pays africains anglophones qui attirent les investisseurs comparés aux francophones.
Philippe Couderc, analyste associé au cabinet PwC, fait remarquer "qu'au-delà des destinations traditionnelles pour les investisseurs que sont les pays disposant de ressources naturelles ou de grands projets d’infrastructures, nous constatons un intérêt grandissant pour des pays qui bénéficient d’un marché intérieur fort". PwC constate en outre la naissance d'une classe moyenne urbaine dans ce Top 15.
36% des pays intéressés par l'Afrique proviennent des BRICS, 16% sont européens et 10% sont américains. 39% de ces 61 investisseurs sondés ont déclaré avoir opérer sur au moins 10 opérations d'investissements en Afrique en 2014 contre 12% en 2012.
Philippe Couderc, analyste associé au cabinet PwC, fait remarquer "qu'au-delà des destinations traditionnelles pour les investisseurs que sont les pays disposant de ressources naturelles ou de grands projets d’infrastructures, nous constatons un intérêt grandissant pour des pays qui bénéficient d’un marché intérieur fort". PwC constate en outre la naissance d'une classe moyenne urbaine dans ce Top 15.
36% des pays intéressés par l'Afrique proviennent des BRICS, 16% sont européens et 10% sont américains. 39% de ces 61 investisseurs sondés ont déclaré avoir opérer sur au moins 10 opérations d'investissements en Afrique en 2014 contre 12% en 2012.
Les fonds d'investissements s'installent de manière durable en Afrique
On cite des exemples d'investissements qui ne sont plus anecdotiques en Afrique comme ceux que le fonds Helios a réalisé avec Development Partners International (DPI) pour 1,1 milliard de dollars, Helios étant le partenaire financier de Shell dans les pays d'Afrique. Helios a par ailleurs communiqué le lancement de son deuxième fonds panafricain doté de 725 millions de dollars, DPI étant en closing.
Un autre gros porteur a réalisé un record en Afrique. Il s'agit du capital-investisseur Abraaj venant des Emirats Arabes Unis. Ce fonds spécialiste des pays émergents a levé pour l'Afrique 990 millions de dollars auprès des investisseurs pour Abraaj Africa Fund 2. 76% de ces fonds levés proviennent d'investisseurs institutionnels, de fonds de pension et des fonds souverains. 64% des investisseurs inscrits dans le portefeuille d'Abraaj sont européens et américains. L'Abraaj Africa Fund 3 est destiné au Nigéria, Ghana, Côte d'Ivoire, Afrique du Sud et Kénya. Abraaj est aussi présent au Sénégal, dans le Ciment du Sahel, et au Togo, dans la clinique de Biasa ou encore en Côte d'Ivoire, dans la société African Industrial Services Group (AIS).
Une niche des américains
En outre, les américains qui semblaient frileux ces dernières années reviennent en force. Ils s'affichent plus aux cotés des pays de marché de niche comme Madagascar où 18 investisseurs ont fait une prospection sur l'île tout récemment. Il s'agit entre autres de Symbion Power LLC, actif dans la production et de la distribution d'énergie électrique, comme son compatriote Skypower qui est spécialiste mondial de l'énergie solaire. Il construira dans les cinq ans à venir des fermes solaires de 6.000 mégawatts pour l'Egypte et le Nigéria. Le chef de cette délégation est Paul Hinks, un fin connaisseur du secteur de l'énergie, étant lui-même directeur général de Symbion Power LLC et à la fois président de Corporate Council on Africa (CCA).
Cette délégation américaine a été précédée il y a quelques semaines d'une autre délégation, canadienne pour celle-ci, du groupe Eco8. C'est un spécialiste des énergies nouvelles et désirant investir sur la Grande Île. Les équipes d'Eco8 sont déjà à un stade avancé d'études pour leurs projets. Il faut noter qu'Antananarivo est classée 18è du Top 20 des villes africaines de Pwc en matière d'attraction pour les investisseurs. La première place est revenue à Nairobi suivi de Tunis.
PwC a lui même réalisé 200 millions de dollars d'investissement pour son expansion en Afrique comme il a prévu en septembre 2014.
0 Commentaires