Océan Indien : La Chine veut mettre en place des voies de communication économique "bleue"

La Chine installera "La Ceinture et la Route" du 21è siècle dans la continuité de la Route de la Soie..


par Tsirisoa Rakotondravoavy | Journal de l'Economie


PEKIN- 21/06/2017 - Dans un document dénommé "La Ceinture et la Route : conception et vision de la coopération maritime" (Initiative Belt and Road) - IBR).  La Commission nationale du développement et de la réforme et l'Administration nationale des affaires océaniques ont publié de manière conjointe cet important document économique. La Chine y propose de construire trois "voies de communication économique bleue", basées sur l'océan, reliant l'Asie à l'Afrique, à l'Océanie, et à l'Europe. La promotion de la coopération maritime est le cadre principal de l'initiative "la Ceinture et la Route".

La Chine a mis sur la table une coopération tous azimuts et de grande portée en construisant des plates-formes de coopération inclusives avec les pays bordant la Route de la soie maritime du 21e siècle. La progression des "partenariats bleus" sera bénéfiques pour tous ces pays, installant un "moteur bleu" pour le développement durable. Ces trois voies de communication économique bleue seront les bases prioritaires en matière de coopération maritime. Elles couvriront 65 pays, 60% de la population mondiale et plus d'un tiers des échanges économiques.

Le Fonds de la Route de la Soie est actuellement doté de 40 milliards de dollars. Selon l'agence de notation Fitch, les projets planifiés jusqu'ici se chiffrent à 900 milliards de dollars. Ce fonds utilise la réserve de change et d'investissements de la Banque de Développement de Chine et de la Banque Chinoise d'Import-Export. La Banque Asiatique d'Investissement pour les Infrastructures (AIIB), créée en janvier 2016 et doté de plus de 100 milliards de dollars, y a également participé à hauteur 2 milliards de dollars. L'AIIB vient en outre d'intégrer l'Argentine et Madagascar parmi ses 70 pays membres. En Europe, la Banque Européenne de reconstruction et de développement (BERD) participe aussi à ce projet dont le pendant européen est appelé One Belt, One Road. Elle est appuyé par un fonds d'investissement du Luxembourg et de la Lettonie.

La voie de communication économique bleue Chine-océan Indien-Afrique-Méditerranée mènera vers l'ouest, passant par la mer de Chine méridionale, à destination de l'Océan Indien et touchera le Couloir économique Chine-péninsule indochinoise, le Corridor économique Chine-Pakistan, ainsi que le Corridor économique Bangladesh-Chine-Inde-Myanmar.

La voie Chine-Océanie-Pacifique Sud couvrira de la mer de Chine méridionale et l'Océan Pacifique, L'autre voie de communication économique atteindra l'Europe en passant par l'Océan Arctique.

Les pays se trouvant sur le long de la Route de la soie maritime du 21e siècle sont appelés à prioriser "le partage de l'espace bleu et le développement de l'économie bleue". Ceci permettra d'identifier les problématiques telles que la protection de l'environnement maritime, l'interconnectivité maritime, la sécurité maritime et la gouvernance océanique commune.

La Chine reprendra dans ce vaste projet l'esprit de la Route de la soie, avec un esprit de paix et de coopération, d'ouverture et d'inclusion, d'apprentissage et de bénéfices mutuels. Les différends et l'absence de consensus seront à éviter comme il a été prescrit lors du Forum de "la Ceinture et la Route" pour la coopération internationale en mai 2017.

La Chine s'engage en outre à respecter les règles du marché et les normes internationales, en permettant en premier lieu aux entreprises de jouer leur rôle primaire.

Ce document met globalement l'accent sur le développement conjoint et le partage des bénéfices entre tous les pays participants : planification commune, développement commun et partage des résultat.

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