Île Maurice : croissance annoncée à 4% en 2019

La croissance économique de l'île Maurice devrait passer de 3,8% en 2018 à 4% en 2019, selon les analystes de la MCB.


Par Tsirisoa Rakotondravoavy | Journal de l'Economie | Bloomberg


PORT-LOUIS - 13/09/2018 - La MCB (Mauritius Commercial Bank) appuie fortement les infrastructures pour développer l'économie de l'île Maurice. La croissance économique du pays devrait s'accélérer à 4% en 2019, contre 3,8% en 2018. Comme ses concurrentes locales, la MCB envisage "un large éventail de possibilités" de croissance en Afrique.



Les analystes de la banque mauricienne MCB s’attendent à une accélération de la croissance économique de ce pays de l'Océan Indien l’année prochaine. Cette croissance sera portée surtout par les projets d’infrastructures.

"La croissance économique de l’île augmentera probablement à 4% en 2019, contre 3,8% cette année", a déclaré le Pdg de MCB Group, Pierre Guy Noel. "Nous nous attendons à bénéficier en 2019 de l’impact annuel des grands projets d’infrastructure", a-t-il confirmé.

Le gouvernement mauricien a consacré cette année 453 millions de dollars à des dépenses d’investissement pour développer des infrastructures, dont plus de 3.000 logements sociaux, des bâtiments pour la police, le Parlement et la Cour suprême. Selon BMI Research, ces dépenses devraient augmenter de 15% l’année prochaine.

Alors que le pays doit faire face à une augmentation de sa facture d’importation en achetant davantage de biens pour la construction à l'extérieur, son impact sur le compte courant sera compensé par les recettes touristiques, principale source de devises du pays, et les recettes liées aux services financiers.

"MCB s'attend également à ce que l’économie soit soutenue par les investissements étrangers dans des villas de luxe et des résidences proches de la mer", a déclaré Pierre Guy Noel. L’année dernière, l’investissement direct dans l’immobilier était de 255,2 millions de dollars, représentant environ 50% du total des recettes brutes.

La banque envisage des opportunités en dehors de son marché domestique car elle tire déjà plus de 50% de ses bénéfices à l'étranger. "Il existe un large éventail d’opportunités sur le continent africain", a confirmé Pierre Guy Noel. "Nous avons une stratégie bien définie pour notre présence là-bas". A l'instar des investissements faits par sa concurrente SBM au Kenya.

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