Le groupe Eranove réalise avec succès son modèle d'intégration en Afrique. Présent dans 6 pays d'Afrique et à Madagascar, ce groupe français, dont l'actionnaire principal est le fonds Emerging Capital Partners, a misé depuis 2012 sur l'ouverture du capital aux africains et la mise en valeur des talents locaux.
Eranove, anciennement filiale du groupe Bouygues qui gérait des compagnies d'électricité et d'eau en Côte d'Ivoire et au Sénégal, réussit son intégration régionale dans 7 pays africains. En effet, le groupe est actuellement présent en Côte d'Ivoire, au Gabon, à Madagascar, au Mali, en RD Congo, au Sénégal et au Togo. Le chiffre d'affaires d'Eranove est passé de 500,6 millions d'euros en 2015, à 576 millions d'euros en 2017.
Intégration régionale réussie
Ce succès, le groupe Eranove le doit à sa stratégie de double intégration initiée depuis 2012. Si les 50% du capital d'Eranove sont détenus par Emerging Capital Partners, des investisseurs africains, des managers et des salariés africains en possèdent actuellement plus de 25%. Un plan d'actions gratuites a été mis en place par le groupe pour ses salariés. La Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) ivoirienne est également présente dans le capital d'Eranove. Par ailleurs, des filiales ivoiriennes du groupe sont cotées en Bourse à Abidjan.
Eranove compte 9.000 collaborateurs, dont la plupart sont africains, et quelques rares expatriés, depuis son rachat et sa transformation après l'ère Bouygues. Un accord a été passé pour leur formation avec le Conservatoire nationale des Arts et Métiers (CNAM - France). 25% des effectifs d'Eranove sont des femmes, le président du groupe, Vincent Le Guennou, est un franco-camerounais, le directeur général, Marc Albérola, est un français qui a grandi au Sénégal. La grande majorité des managers des filiales sont africains, dont une femme. "Faire monter les compétences locales rend l'entreprise plus performante et plus pertinente, notamment dans le déploiement de solutions technologiques, parce que ces cadres connaissent le contexte, les exigences et les spécificités culturelles du marché", a confirmé Marc Albérola, dans le quotidien Les Echos.
Les filiales d'Eranove
La Côte d'Ivoire, base africaine historique d'Eranove, compte parmi ses filiales la SODECI S.A (gestion d'eau potable et d'assainissement depuis 1959), CIE (gestion d'électricité depuis 1990), Ciprel (production combinée de gaz et de vapeur depuis 1994, 556MW), Awale (fibre optique, depuis 2014), Cavally (hydroélectricité, depuis 2014) Atinkou (production combinée de gaz et de vapeur, protocole d'accord signé en 2016, 390MW), et Smart Energy (gestion d'énergie, depuis 2017).
Au Gabon, plusieurs filiales d'Eranove sont également présentes : Ashok (achat d'électricité, signé en 2018), Louetsi Energy (achat d'électricité, signé en 2018), Orelo (production d'eau potable, 140.000m3/jour, signé en 2018).
A Madagascar, Eranove est présent dans un consortium avec le groupe Eiffage, Themis et la société malgache Hydro Ingénierie Etudes et Réalisations (HIER) pour la construction d'une centrale hydroélectrique de 200MW à Sahofika, au sud d'Antananarivo (travaux en décembre 2019, 825 millions d'euros).
Au Mali, Keni, la filiale d'Eranove, est également présente dans l'hydroélectricité (42MW, signé en 2015)
La REGIDESO gère pour le compte d'Eranove les services des eaux en RD Congo (depuis 2013), et la SDE au Sénégal (depuis 1995).
Au Togo, Eranove possède la filiale Kékéli qui produit de l'énergie hydroélectrique (65MW, depuis 2018)
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