Ports d'Afrique : rapport de l'Africa CEO Forum


Un rapport de l'Africa CEO Forum sur les ports africains propose six recommandations pour accélérer la modernisation du secteur portuaire africain. Ce rapport publié en novembre 2020 dénommé, "Les ports d'Afrique : transformation rapide", produit en partenariat avec la société de conseil en stratégie et de conseil financier Okan, propose des mesures comprenant une structure d'investissement public améliorée, l'élimination des inefficacités opérationnelles, la mobilisation des investissements privés par le biais du secteur public-privé partenariats et accélération des projets industriels portuaires intégrés.

La pandémie Covid-19 a provoqué des bouleversements importants dans les secteurs du transport et de la logistique. L’un des impacts les plus importants est la baisse des flux commerciaux, se traduisant par une baisse de 30 à 40% du trafic pour certains ports africains, a révélé l’Africa CEO Forum.

Cela fait suite à deux décennies de croissance sans précédent des investissements et de la compétitivité dans le secteur portuaire du continent. Totalisant 1,2 milliard de dollars entre 1990 et 2004, les investissements privés dans les ports africains ont été multipliés par 13, atteignant 15,2 milliards de dollars entre 2005 et le premier semestre de 2019.

Malgré l’émergence de ports africains capables d’accueillir des navires de nouvelle génération, le Africa CEO Forum a déclaré que parmi les 20 plus grands ports d’Afrique, seuls ceux de l’Égypte, du Maroc et d’Afrique du Sud avaient une capacité de manutention de plus de 4 millions d’EVP (équivalent vingt pieds) en 2018.

Potentiels de développement

Le rapport propose d’investir « judicieusement pour mettre fin au cercle vicieux des inefficacités opérationnelles ». Il suggère d’investir dans la modernisation de l’infrastructure existante et l’utilisation de nouvelles technologies, telles que l’application Port Call Optimization, et l’automatisation des tâches pour rationaliser les opérations.

Une « réforme ambitieuse de la gouvernance » est nécessaire pour attirer des partenariats public-privé pour le financement. Le rapport indique qu’il pourrait s’agir d’établir des feuilles de route claires, de définir explicitement le rôle des parties prenantes et, surtout, de mettre en place des cadres juridiques stables et transparents.

« La rationalisation des interactions port-ville et l’amélioration de la connectivité avec l’arrière-pays sont essentielles pour stimuler la compétitivité du secteur portuaire », indique le rapport. L’urbanisation rapide des villes africaines a entraîné des embouteillages autour de divers ports. L’une des solutions proposées par le rapport est de développer des corridors logistiques multimodaux, car ils relieraient mieux les ports aux zones intérieures tout en réduisant les coûts d’exploitation.

Le rapport recommande également de « moderniser le segment non-conteneurisé pour assurer le plein développement du continent ». Explorer d’autres solutions telles que le vrac, le roll-on / roll-off et les terminaux céréaliers aiderait à diversifier les échanges et à orienter les économies vers un modèle plus résilient et moins dépendant.



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