Automobile : le groupe BYD dépasse Volkswagen et devient 1er en Chine


Après vingt ans de règne en Chine, le groupe Volkswagen vient de perdre sa place de numéro 1 sur le marché chinois. Le nouveau leader est le groupe chinois Build Your Dream (BYD), ayant su profiter très tôt du basculement rapide de la Chine vers les véhicules électriques.

Lors de l'assemblée générale du groupe allemand Volkswagen, les derniers résultats révélés aux actionnaires ont sonné le glas : VW a cédé la première place en Chine à BYD, groupe basé à Shenzhen créé seulement il y a vingt ans. Au premier trimestre 2023, BYD a dépassé les 440.000 véhicules vendus en Chine contre 427.247 pour VW, du 100% électriques pour BYD contre 6% pour VW.

Il faut noter que les constructeurs allemands ont vendu 4,4 millions de véhicules en Chine sur l'exercice 2022. La Chine étant devenu un eldorado pour les constructeurs, les chinois sont les premiers clients des marques allemandes. Le groupe VW y vend 40% de ses véhicules, et Mercedes un tiers de ses engins.

La majorité des voitures allemandes vendues en Chine sont équipées de moteur thermique, alors qu'en Chine, plus rapidement qu'ailleurs, le marché a basculé vers le tout électrique. En 2022, un quart des nouvelles immatriculations chinoises représentait les voitures 100% électriques. Et les voitures allemandes ne représentaient que 5% du marché des électriques.

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La course aux parts de marché a porté vers le haut du tableau les marques locales : BYD, GAC, Changan, Geely, Great Wall, SAIC et Chery, grâce au marché des voitures électriques. Le seul qui a résisté à cette pression est justement le constructeur 100% électrique Tesla qui offre de l'électrique haut de gamme face aux chinois qui misent sur les citadines d'entrée ou de moyen de gamme.

"Rien ne laisse suggérer que les constructeurs occidentaux puissent gagner cette bataille", a déclaré Jim Farley, le Pdg de Ford. son groupe, également fragilisé en Chine, ayant décidé de cesser d'y investir. Ford utilisera en effet la Chine comme un "poste d'écoute" sur l'évolution technologique des batteries, cœur de la bataille dans le segment électrique.

La Chine règne sur ce terrain depuis des années, grâce aux matériaux rares et aux produits finis, et à sa capacité de conception boostée par l'avance prise par les industries chinoises dans les recherches-développement. La Chine maintient une vision à long terme sur l'industrie automobile, alors que les groupes européens ont préféré tirer des bénéfices à court terme, quitte à signer des contrats de coentreprise (joint-venture) avec les marques chinoises, et y perdre leur prestige.

Au moment où l'Union européenne a décidé d'en finir avec la vente des voitures à moteur thermique en 2035, la Chine prend déjà une part croissante du marché de la voiture électrique en Europe, grâce à des acquisitions calculées, comme celle de Volvo et de Lotus par le chinois Geely.

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