Les Seychelles possèdent une économie dépendante, à 20% du PIB, du tourisme, un secteur en croissance permanente depuis la crise du Covid, qui a embauché un quart des travailleurs seychellois. Le tourisme seychellois est pourtant basé principalement sur l'environnement exceptionnel de cet archipel. Ainsi, ce pays de l'Océan Indien occidental avait tout intérêt à concilier durablement son développement économique et de ses zones naturelles, menacées par le changement climatique.
Cette conciliation est désormais chose faite, grâce à la mise en œuvre d'un système de financement novateur s'appuyant sur le programme de facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) du Fonds Monétaire International (FMI). La FRD a été conçu par le FMI afin d'aider les pays à budget limité pour la lutte contre le changement climatique et l'anticipation sur les futures pandémies.
Appuis multiples pour protéger une économie robuste
Ainsi, après le Rwanda, les Seychelles bénéficieront de ce mécanisme dédié à son économie robuste, mais menacée en permanence par les aléas naturels. Pour appuyer sa relance économique après le marasme de 2020, les Seychelles avaient, dès janvier 2021, ouvert toutes ses liaisons aériennes internationales, puis en juin 2021, émis 65 millions d'euros en obligations pour sa relance économique, et également en 2021, assaini son système bancaire et financier pour être retiré de la liste noire de l'Union Européenne des paradis fiscaux.
L'importance de la FRD du FMI aux Seychelles
Avec son adhésion au programme de financement sur la FRD, les Seychelles se renforcent davantage et allie dans la durée la lutte contre le changement climatique et sa croissance économique à deux chiffres, estimée à 10,6% en 2022.
"Nous sommes conscients de l’urgence de la lutte contre le changement climatique. Ainsi, nous avons été très impliqués dans les négociations internationales sur le climat. Nous avons également défini des stratégies globales d’adaptation et d’atténuation. À long terme, nous entendons effectuer une transition vers les énergies renouvelables afin d’atteindre notre objectif d’émissions nulles d’ici 2050. Mais les coûts de mise en œuvre sont considérables ; ils dépassent 600 millions de dollars sur les dix prochaines années, soit environ 5 % du PIB par an. Nous sollicitons l’aide financière des organismes internationaux pour soutenir notre action", a déclaré Naadir Hassan, ministre des Finances, de la Planification économique et du Commerce des Seychelles, dans une interview relayée par le FMI.
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