L'archipel paradisiaque de l'océan Indien affirme qu'il s'active dans le cadre de la finalisation du processus de création d'un cadre et d'une politique adéquats pour le carbone bleu. Depuis l'année dernière, plusieurs réunions de consultation ont eu lieu, au cours desquelles les parties prenantes ont procédé aux travaux de validation.
S'exprimant à propos du dosser carbone bleu aux Seychelles, l'un des consultants travaillant sur le projet, le Dr Ameer Ebrahim, a déclaré que l'objectif est d'aligner les politiques du pays de manière à ce que le carbone bleu soit bien intégré. « Ces écosystèmes, les mangroves et les herbiers marins sont merveilleux, ils profitent au pays dans de nombreux aspects dont la plupart des Seychellois ne se rendent pas compte parfois, notamment en fournissant des habitats à certaines espèces de poissons, en contribuant à l'atténuation des inondations et en constituant également d'excellents puits de carbone, encore plus efficaces que les forêts tropicales », a-t-il déclaré.
Ebrahim a ajouté qu'un vaste processus de consultation avait été mis en place. « Nous travaillons sur ce projet depuis juillet 2024. Après avoir recueilli les avis de chacun, nous avons examiné la perception du carbone bleu . De manière générale, nous avons constaté un manque de compréhension de ce qu'est précisément le carbone bleu , notamment de la part de certains ministères. Cela nous a inquiétés, car lors du développement d'un projet, nos lois doivent être conformes aux engagements que le pays a signés ou auxquels il a accepté de participer », a-t-il expliqué.
Le carbone bleu désigne le carbone capté et stocké par les écosystèmes marins et côtiers . Il est important car il peut capter le dioxyde de carbone jusqu'à quatre fois plus vite que les forêts terrestres. À noter que les Seychelles se sont engagées à protéger 50 % de leurs herbiers marins et mangroves d'ici 2025 et 100 % d'ici 2030. Le directeur général du changement climatique au ministère de l'Agriculture, du changement climatique et de l'Environnement, Justin Prosper, a souligné l'importance de mettre en place un cadre approprié pour le carbone bleu , ajoutant que « cette politique nous aidera à respecter les engagements que nous avons pris en tant que pays concernant la protection des écosystèmes de carbone bleu . »
Répondant aux questions concernant les crédits carbone et la perception qui les sous-tend, Prosper a affirmé qu'une politique et un cadre sont nécessaires avant même d'envisager une telle mesure. Cela fait référence aux nombreuses critiques selon lesquelles les crédits carbone ne sont pas efficaces pour réduire les émissions et que les marchés volontaires du carbone ne sont guère plus que des mécanismes d'écoblanchiment. A noter enfin que suite aux dernières réunions consultatives, le projet final de la politique du carbone bleu a été remis au gouvernement des Seychelles.
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