Nosy Be : qui dérange qui ?

Journal de l'Economie | Insight Desk
Un quotidien d'Antananarivo a publié récemment un article sur le fait qu'un opérateur touristique de l'île Nosy Be, une île au nord-ouest de Madagascar, aurait menacé un représentant des autorités locales, en l'occurrence celui du Ministère malgache de la Jeunesse et des Sports. Cette menace aurait été proférée par Vincenzo Sanna, que le journal n'a nommé que par ses initiales tout en apportant les soins d'indiquer qui est sa femme. Cette dernière est Amida Sanna, présidente de Cofestin, l'organisateur du festival culturel annuel Donia sur l'île de Nosy Be. Vincezo Sanna est par ailleurs vice-président de Cofestin. C'est dire que ce couple a beaucoup fait pour Nosy Be et pour le tourisme en général à Madagascar.
Cet article n'est pas fait pour polémiquer mais plutôt pour aider les entités à éclairer cette histoire qui n'aide pas le tourisme à Madagascar, connaissant le succès grandissant de Donia Nosy Be, D'autant que certains verraient cette histoire comme un acte purement politique... Pour qui ? Contre qui ?

Les faits supposés

Les faits auraient pris de l'ampleur après que cet opérateur italien aurait poursuivi et chassé avec son 4x4 des étudiants qui s'entraînaient sur le stade d'Ambodivoanio, là où le festival sera organisé. Les étudiants qui se sont plaints de cet acte auprès des autorités auraient témoigné que Vincenzo Sanna n'en était pas à son premier coup. Le lieu des faits, le stade d'Ambodivoanio appartient à la municipalité sauf aux jours de location inscrits dans le contrat où cette dernière est liée avec Cofestin. La menace proférée au représentant local du ministère de la Jeunesse et des Sports serait sortie après que ce représentant ait rappelé à l'ordre Vincenzo Sanna.

Ces faits en rappellent d'autres où des opérateurs de Nosy Be étaient à tort ou à raison accusés par voie de presse d'actes répréhensibles et étaient victimes de justice populaire qui, comme on le sait, sort de toute forme de légalité. L'heure est peut-être venue d'arrêter l'hypocrisie médiatico-politique qui tourne autour de Nosy Be et de se rendre compte que le pays n'avancera jamais à coup de "coups médiatiques" ou "d'opportunités politiques" dans les actions économiques. Car le festival Donia, c'est pour bientôt...


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