INDUSTRIE


Le Port Franc d'Ehoala en 2012



Après le deuxième forum à la Chambre de Commerce et de l'Industrie d'Antananarivo organisé par le Port d'Ehoala, filiale de Rio Tinto QMM qui exploite l'extraction notamment d'ilménite dans la ville de Fort Dauphin dans la région d'Anosy, les dirigeants de ce port ont confiance sur l'approbation du schéma directeur du futur Port Franc avec son statut par l'Agence Portuaire Maritime et Fluviale (APMF) qui habilitée à délivrer l'aval de l'administration. Ce port s'étale sur environs 440ha et reçoit déjà jusqu'à 15.000 demandes d'emplois. Philippe Murcia, directeur général du Port d'Ehoala avance le chiffre de 2.500 emplois offerts par cette opportunité. Toute cette région pourrait profiter de l'ouverture de Ehoala Free Port ainsi que des sociétés intéressées par le statut futur : des sociétés de services et de transformation. Le Port d'Ehoala a déjà des demandes émanant de sociétés de transformation industrielle et d'énergie, un importateur de véhicules mais aussi d'une boulangerie dont l'ensemble pourrait avoir fortement besoin. Ces premières intentions attireront sûrement d'autres initiatives pour former un pôle de développement intéressant pour le pays : un port franc avec des sociétés de services et de transformation installées à proximité d'une grande exploitation minière. En outre, c'est par le même Port d'Ehoala que partiront les prochaines livraisons à l'exportation de litchi qui seront en avance de 3 semaines pour cette année avec une réduction considérable des coûts. Les exportateurs comptent ainsi effacer l'année noire du litchi en 2010. Madagascar pourra ainsi avec l'aide du grand Port de Tamatave, commencer à concurrencer l'île Maurice qui envoie ses litchis par avion.

Par ailleurs la région d'Anosy pourrait amorcer son développement avec un autre projet de réhabilitation de la RN3 vers Fort Dauphin et de la RN10 partant de Tuléar pour Ambovombe. On sait aussi que le pays pourrait commencer à attirer les navires utilisant les ports sud africains car ceux-ci présentent des cas réels d'engorgement. Le Durban Container Terminal compte actuellement près de 2 millions d'EVP (équivalent vingt pieds) traités et a déjà investi depuis 2005 à l'élargissement du nombre de ses quais de 4 à 11 actuellement. Richard's Bay connaît une stagnation de la productivité sur son terminal vraquier les trois dernières années alors que le fret a doublé sur la même période. Il leur faut privatiser ce port et étendre le terminal charbonnier. Cape Town souffre lui aussi d'un manque de surface et doit gerber les conteneurs pour économiser de la place. Le terminal à conteneurs de Eats London est passé de 90.000 à 300.000 EVP, ce qui présente un gros problème de manutention. La South Africa Ports Operations (SAPO) a pris des mesures pour remédier à ces problèmes croissants en effectuant des travaux d'élargissement du chenal d'accès et de dragage à Durban. Ce port s'est aussi équipé de nouveaux portiques Post Panamax.

Le seul problème pour Madagascar est le retard de livraison de l'extension du quai du Grand Port de Tamatave, financé par la Japan International Cooperation Agency). Le trafic devrait y atteindre les 420.000EVP en 2020 contre 120.150EVP en 2009.

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