Les autorités de la concurrence aux Etats-Unis et au Canada ont rendu leur verdict sur la fusion mondiale des groupes cimentiers Lafarge et Holcim. Ces derniers ont officiellement donné le feu vert de l'Amérique du Nord pour cette fusion de toutes leurs activités. Les actionnaires d'Holcim viennent aussi, de leur coté d'approuver la fusion avec un oui à 93,7%.
Mais en Europe hors de la Suisse, les opinions sont divisés et des observateurs, comme Philippe Delmas du Nouvel Economiste, trouvent dans cette fusion un rapport déséquilibré inavoué coté français. Le journaliste voit en la fusion entre Lafarge et Holcim "une incohérence de l'action publique, un nationalisme myope chez Lafarge, et une rationalité exclusivement financière des actionnaires, appelée en d'autres temps la cupidité" chez le suisse Holcim. Sans parler d'une future nomination d'Eric Olsen comme futur directeur général, un américain qui vient d'acquérir un passeport français il y a... trois mois. Ce n'est pas illégal...
Pourtant dans ce projet de fusion, Lafarge échangera une unité de son action contre une de Holcim. Ce dernier a quadruplé son bénéfice au premier trimestre 2015 par rapport à 2014, et attend l'approbation d'au moins deux tiers de ses actionnaires le 8 mai pour réaliser la fusion.
Lafarge a aussi améliorer son résultat avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (ebitda), supérieur aux attentes du marché selon les analystes d'Aurel BCG. Fin avril, le titre Lafarge a connu une hausse de 3% à 64,78 euros contre 0,13% pour Holcim sur la place de Zurich. Le marché du ciment devrait croître de 2% à 5% pour l'année 2015.
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