La guerre des champagnes a éclaté en Russie, après la Catalogne et l'Allemagne


La Russie a déclaré la guerre aux champagnes français. Car il s'agit bien d'une décision appelée à limiter l'influence de ce produit français sur le territoire russe que ce pays a décrété dernièrement. Désormais, l'appellation "champagne" est réservée aux vins effervescents russes sur son territoire. 
En guise de réplique, le groupe LVMH, propriétaire de plusieurs marques de champagnes, a décidé d'arrêter provisoirement l'envoi de ces produits en Russie. Les Moët et Chandon, Veuve Cliquot, Mercier, ou encore Dom Perignon, très prisés par les millionnaires russes vont ainsi changer de statut, la Russie les qualifiant de "vin pétillant".

L'appellation d'origine contrôlée (AOC) et l'appellation d'origine protégée (AOP) n'auraient ainsi plus cours en Russie, et les leaders mondiaux sont en train de s'arracher les cheveux entre la décision de contester cette loi russe auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), ou s'adapter afin de ne pas perdre un marché juteux auprès des riches en Russie.

Historiquement, le champagne, également appelé vin de Champagne, est un vin effervescent français protégé par une appellation d'origine contrôlée dont la réglementation a nécessité plusieurs siècles de gestation. Son nom vient de la Champagne, une région du nord-est de la France. Ce produit mondialement reconnu depuis 1936 est vendu à travers le monde à une moyenne 2,6 millions d'hectolitres par an.

D'autres conflits ont également eu lieu autour de l'appellation "champagne". Celui opposant la chaîne allemande de distribution Aldi aux producteurs français. Aldi avait vendu sur ces rayons des "sorbets au champagne", ce qui a valu au groupe un procès au tribunal du commerce de Munich et l'intervention de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), au Luxembourg. Aldi a perdu ce procès après des années de batailles.

Le Comité interprofessionnel du Vin de champagne (CIVC) a également porté plainte contre des restaurants en Catalogne qui utilise le terme "champanillo" (petit champagne, en espagnol) dans leurs établissements. La CJUE s'était saisie de l'affaire, et n'a pas encore tranché, mais a déclaré vouloir protéger "les produits bénéficiant d'une appellation d'origine contre toute pratique de parasitisme commercial, que celle-ci ait pour objet des biens ou des services".

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