Gaz : le Maroc veut augmenter sa production gazière pour l'exportation


Nous avons relayé une interview de Graham Lyon, Pdg du groupe britannique Sound Energy, en avril 2022, relatant la possibilité pour le Maroc d'augmenter sa production de gaz naturel liquéfié (GNL) pour les années à venir. Sound Energy est actif sur le royaume chérifien et a annoncé à l'époque l'accélération de ses investissements après le conflit en Ukraine et la coupure du pipeline de gaz entre le site de Hassi Rmel en Algérie et le Maroc.

Bien situé géographiquement pour exporter du gaz vers l'Europe via l'Espagne et le Portugal, le Maroc entend jouer un rôle clé dans l'exportation de gaz pour les prochaines années. Cette intention vient d'être confirmée par le Global Energy Monitor, une ONG américaine spécialisée dans l'observation des ressources d'énergies.

En effet, le dernier rapport de Global Energy Monitor fait état des réserves marocaines de gaz, estimées à 39 milliards de mètres cubes. Le Maroc entend profiter au maximum de la situation mondiale sur la production et l'acheminement de gaz et vendre au prix fort ses réserves. 

Graham Lyon a récemment confirmé cette intention marocaine sur le gaz : "Le Maroc dispose d’une grande richesse de réserves de gaz naturel, et que cela l’aidera à atteindre l’autosuffisance, et même à passer à l’exportation de gaz vers les marchés internationaux. Il y a deux projets clés en cours d’étude et de réalisation, dont l’un concerne la fourniture de gaz naturel liquéfié aux principaux marchés industriels, tandis que l’autre implique le développement d’un gazoduc pour fournir du gaz aux marchés de l’électricité. Il existe un projet au Maroc qui fournira environ 100 millions de mètres cubes par an de gaz naturel liquéfié aux marchés industriels. Le champ marocain de Tendara jouera un rôle clé dans la réalisation des objectifs du Maroc, étant donné que le pays vise à développer les marchés et les transactions internationales".

Il faut noter que le britannique Sound Energy est présent sur trois champs à l'Est du Maroc, avec 47,5% du capital investi, contre 27,5% pour Schlumberger et 25% pour l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM). Sound Energy y détient une participation de 60 %, les 40% restants appartiennent à l’ONHYM.

Par ailleurs, le rapport de Global Energy Monitor révèle qu'en totalité, le Maroc, le Mozambique, la Mauritanie, le Sénégal, la Tanzanie, l’Afrique du Sud et l’Éthiopie représenteront plus de la moitié de la production de gaz en Afrique d’ici 2038. Leurs réserves sont estimées à 5.138 milliards de mètres cubes, dont 566 milliards de mètres cubes dans des réserves communes du Sénégal et de la Mauritanie. L'exploitation de ces réserves de l'Afrique nécessiterait un investissement total de 329 milliards de dollars.

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