Les pays membres de la Commission de l’océan Indien (COI) ont des économies et des secteurs d’énergies hétérogènes. Ils sont encore très dépendants des combustibles fossiles dont au moins 81% de l’énergie primaire est importée (pétrole et charbon). L’heure et aux actions pour renverser cette vapeur.
Les Comores et Madagascar importent 90 % de leur énergie commerciale, pour Maurice 52 % de produits pétroliers pour leur approvisionnement énergétique, et 95% pour les Seychelles. Cela a de graves répercussions sur le coût de l’énergie (en particulier l’électricité), la balance de paiements, la situation financière des compagnies d’électricité et les budgets de l’Etat.
La combustion de ces énergies fossiles est, par ailleurs, reconnue comme le principal responsable du réchauffement climatique dont l’impact est actuellement vécu par les pays membres de la COI. Ils sont donc vulnérables aux changements climatiques et aux chocs externes, comme l’augmentation des prix des combustibles importés, contraignant le développement économique, social et environnemental de la région.
Approche régionale privilégiée
Partant de ces constats et appuyé par la fluctuation des prix du pétrole, un des grands enjeux des Etats de indianocéanie est de permettre à chacun d’accéder à l’énergie dont il a besoin tout en respectant et préservant l’environnement. Le fait est que la région a un grand potentiel pour les énergies renouvelables et l’amélioration de l’efficience énergétique. Mais, une approche régionale s’impose au vu de la situation hétérogène des secteurs d’énergies existantes dans les Etats concernés.
Des initiatives, à différents niveaux, pour les énergies renouvelables, ont été lancées et menées dans les pays de la COI. Cependant, le secteur, dans quelques pays de la région, est encore marqué par un manque de sensibilisation sur les opportunités, un environnement d’affaires qui doit être amélioré, un manque de capacité réglementaire, des compétences et des ressources limitées, une insuffisance de savoir-faire technique, de recherche et développement. Tous ces domaines méritent d’être harmonisés et développés.
La mise en commun de l’expertise et le développement des outils pour le transfert des savoir-faire et de la technologie dans ce domaine sont quelques-uns des principaux aspects de la valeur ajoutée régionale. Cela pourrait servir de stratégie de marketing pour la région de la COI afin d’attirer des investissements dans un secteur qui a un grand potentiel pour la croissance économique, l’emploi et la réduction de la pauvreté. C’est dans ce contexte qu’avec l’appui de l’Union européenne (15 millions d’euros sur 5 ans), le programme ‘Energies” est mené pour la promotion des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Objectif global : améliorer l’accès à des sources modernes, efficaces, fiables, diversifiées, durables et renouvelables d’énergie saine et à des prix compétitifs.
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