Le royaume du Maroc est face à un grand défi pour l'organisation du Mondial 2030, dont il est co-organisateur choisi avec l'Espagne et le Portugal. Le royaume chérifien tiendra également l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations en 2025. Afin de mieux gérer ces charges, les "hautes directives royales" ont été émises pour structurer les pays, en matières de ressources humaines et d'infrastructures afin de se conformer aux cahiers des charges de la Fédération internationale de Football amateur (FIFA) et de la Confédération africaine du football (CAF).
Ainsi, l'application de ces directives a fait l'objet d'une réunion suivie d'une cérémonie à Rabat le 20 octobre 2023. La signature d'une convention y a été effectuée entre le gouvernement du Maroc et la Caisse de Dépôt et de Gestion du pays afin de financer les projets engagés par ces deux événements internationaux.
Chakib Benmoussa, ministre de l'Education nationale et des Sports, Fouzi Lekjaa, ministre délégué auprès du ministère de l'Economie et des Finances, d'une part, et d'autre part, Khalid Safir, directeur général de la Caisse de Dépôt et de Gestion ont signé à Rabat ces documents de financement couvrant la construction d'un nouveau stade à Benslimane, à Casablanca pour un coût de 460 millions d'euros, et la mise à niveau de six stades à Tanger, Rabat, Agadir, Marrakech et Fès, pour environ 874 millions d'euros.
Nouveau stade de Benslimane à Casablanca
Pour la construction du nouveau stade de Benslimane, le cahier des charges de la FIFA engageant le Maroc, comme demandé à l'Espagne et au Portugal, exige plusieurs points dont les principaux sont la couverture complète de chaque stade, abritant l'intégralité de l'infrastructure, et un nombre de places variant entre le match d'ouverture, les phases de groupes, les phases avancées et la finale. Le chantier du nouveau stade, dont le site est à désigner et la maquette de conception à présenter, durera entre 2025 et 2028, où une commission de la FIFA aura à effectuer des séries d'inspections et d'homologation.
Le dossier présenté par le Maroc, l'Espagne et le Portugal devait présenter un minimum de 14 stades dont la moitié déjà en place. Le nombre minimal pour les matchs de phase de groupes est de 40.000 places, 60.000 places pour les phases avancées, et 80.000 places pour le match d'ouverture et la finale. Pour le cas du stade de Benslimane, des rumeurs courent sur l'ambition du Maroc pour construire le plus grand stade d'Afrique, avec 110.000 places.
Il faut noter que cette édition du Mondial 2030 organisée par le Maroc, l'Espagne et le Portugal, le nombre de matchs sera de 48, au lieu des 32 habituels.
Les stades de Rabat, de Fès et de Tanger ne disposent pas encore de toiture couvrant les tribunes. Le Maroc devrait également remettre en l'état toutes les routes menant aux stades et les autres zones accueillant les délégations sportives, celles de la FIFA et des pays participants, et des médias. Ces derniers disposeront d'espaces dédiés dans tous les stades pour la diffusion des matchs.
Défis du Maroc dans les infrastructures et la sécurité
Les hôtels prévus pour le Mondial 2030 devraient être qualifiés entre 3 et 5 étoiles. Des événements organisés par la FIFA, comme le tirage au sort et d'autres réunions internes, exigeront des espaces spécifiques dans les stades et les hôtels où les membres de la FIFA seront logés.
Le Maroc aura ainsi à relever la qualité de ces infrastructures de transports, les routes et autoroutes liant les villes accueillant des matchs, et la sécurité des délégations et des supporters durant toute la compétition.
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