

En installant trois moteurs de la centrale thermique de Betainomby Toamasina, la Jirama a accru son coût d’exploitation total. Pour information, une centrale thermique est intéressante à l’installation mais dont l’exploitation coûte plus chère à la compagnie, donc par répercussion aux clients de la Jirama du fait des besoins en fuel à l’allumage de chaque moteur. Si nous suivons la logique économique des deux parties, fournisseurs et usagers, il fallait plutôt procéder à l’installation de centrale hydroélectrique fonctionnant aux seuls débits d’eau fournis par les cours d’eau qui ne manquent pas sur la grande île. Cette dernière coutera certes plus cher qu’une centrale thermique de 11 millions de dollars comme celle de Betainomby et qui alimente 18mégawatts d’énergie à la région Atsinanana. Mais à l’exploitation à long terme, une centrale hydroélectrique n’aura pas besoin de matière d’allumage ni d’autres sources qui reviennent chères et qui sont tarissables comme le fuel. Cela réduira obligatoirement la facture d’exploitation de la compagnie et donc la facture imposée aux clients.
En installant la troisième turbine sur la centrale hydroélectrique d’Andekaleka qui fournira 29MW, la Jirama nous révèle petit à petit son intention de procéder à l’abandon progressif des centrales thermiques mais qu’elle est aussi obligée de se désengager à pas réduit car les besoins dans les régions se font de plus en plus pressants, investissements industriels obligent (miniers, portuaires). Parallèlement aux grandes installations industrielles, les demandes locales ont augmenté suivant le nombre de travailleurs et autres fournisseurs liés aux grands projets.
L’agrégat monétaire M3, ainsi que la base monétaire pour cette année 2010 maintiennent plus ou moins leurs stabilités. Mais depuis le mois de février, les dépôts en devises ont commencé à baisser jusqu’au mois de juin car la différence entre la masse monétaire M3 et la base monétaire se resserre petit à petit. Cela pourrait être due à la diminution palpable de l’arrivée de touristes aux frontières entre janvier et février, mais qui est logique du fait du caractère saisonnier de notre secteur touristique. Cette diminution va de 17910
Situation 2010
Madagascar se tourne lentement vers l’intérieur et met en valeur ses propres ressources : minerais, pétrole, mines, agriculture, commerce intérieur interrégional,... Les propos de Andry Rajoelina, Président de la Haute Autorité de la Transition, à la signature des accords politiques, point d’achoppement du déblocage de la situation politique, et donc économique, confirment ce fait et les organes de décentralisation tels que les régions sont mis à contribution dans cette poussée.
L’exemple de la région Analanjirofo illustre ce fait, quand elle a décidé de se mettre en relation commerciale directe avec la région de Bongolava, premier fournisseur de bovidés. En effet, cette dernière peine à écouler la majorité de ses produits hors de la région et parallèlement, la région Analanjirofo doit écouler ses produits (riz, letchi, …) qui ne sont exportés qu’à hauteur de 5% à 8% de la totalité de la production. Cinq régions, Analanjirofo (agriculture de rente), Bongolava (bovidé), Itasy (agriculture), Atsinanana (port de Toamasina), et Analamanga (gisement de consommateurs) ont décidé de mettre en place le Centre Régional d’Informations Economique CRIE pour identifier les besoins et les offres de chaque région pour doper le commerce intérieur et que chaque région bénéficie réellement des ristournes sur chaque opération commerciale. Ce projet est en cours de ratification et de réalisation.
Repère 1
Le taux d’inflation est révisé à la baisse, de 13,7% dans la loi des finances initiale LFI à 9,7% à la loi des finances rectificative LFR. Le PIB nominal en milliards d’ariary est de 20.242,6 dans la LFI et 18.225,5 dans la LFR. Le taux de réalisation des recettes fiscales est de 84% à la fin 2010. Le taux de pression fiscale est de 10,5%.
Repère 2
Les recettes fiscales sont de 2117,4 milliards d’ariary dans la LFI et de 1904,7 milliards d’ariary dans la LFR. Les recettes non fiscales sont en hausse significative, de 55,2 milliards d’ariary dans la LFI à 273 milliards d’ariary dans la LFR, y compris le versement de 100 millions de dollars par Wisco.
Repère 3
Effectivement, les habitants d’immeubles se connaissent sans se voir : ils sont habitués à remarquer les bruits et les odeurs qui reviennent toujours aux mêmes moments, des voisins qui rentrent, d’autres qui se disputent du même sujet que la dernière fois, ceux d’en bas qui sont en train de cuire leurs plats préférés… Et des générations ont connu les mêmes habitudes et les mêmes sensations qui ont été héritées de celles d’avant. La télévision et l’ordinateur sont passés par là et qui ont renforcé les comportements introvertis des gens et qui les ont encore plus éloignés les uns des autres.
Le 22 février 2010, le ministre Augustin Andriamananoro reprend à nouveau la plume pour réitérer à Madamobil son interdiction d’exploitation et de toute communication commerciale. Il donne aussi sept jours à la société pour payer « les sommes dues », faute de quoi le ministère « procèdera à l’annulation du transfert et à sa révocation ». Mais le 23 février, Hermenegilde Razafindrainibe, représentant des ex-employés d’Intercel, informe Eric Razafindratandra qu’ « ils ne souhaitent pas continuer l’action en justice engagée contre Madamobil ». Les ex-employés d’Intercel considèrent cette action inutile et coûteuse et ne leur permettra pas de recouvrer leur créance. Ils déclarent plutôt vouloir poursuivre Joseph Gatt, l’ancien propriétaire d’Intercel, ainsi que ses sociétés offshores. L’OMERT évite de prendre position et se contente de dire au liquidateur qu’il est « d’accord pour rechercher de nouvelles voies dans le recouvrement de ses dettes, à conditions que lesdites voies lui soient soumises au préalable et obtiennent son approbation ».
Le 24 février 2010, le Premier Président de
Une note technique sur le dossier Madamobil écrite le 25 mai 2010 par le Secrétariat Général du Gouvernement (Primature) rapporte que « le cahier des charges d’Intercel fait loi entre les parties et donc s’impose aux tiers quels qu’ils soient » et que «