Journal de l'Economie / Insight Desk
Il y a quelques semaines, on assistait à l'injonction de l'Autorité de la concurrence française à Altice de céder les activités mobiles de SFR-Numericable-Outre Mer Telecom. Ces activités ont échoué dans les mains de Telma, opérateur historique privatisé tenu d'une main de fer par l'homme d'affaires Hassanein Hiridjee à Madagascar. Comme les mauvaises nouvelles ne viennent jamais seules, SFR-Numericable a subi une enquête à la demande de Bouygues Telecom en France, avec des bureaux mis sous scellés. Mais Patrick Drahi, l'actionnaire de référence de la maison mère Altice, domiciliée au Luxembourg n'en a pas fini avec les déboires.
SFR-Numericable a affiché des mauvais résultats en 2014. Son résultat net 2014 est déficitaire de 175 millions d'euros, avec un chiffre d'affaires en baisse de 5% par rapport à 2013 à 11,4 milliards d'euros.Le nombre d'abonnés a suivi la chute, à 1,2% en une année, se trouvant à 22,9 millions à la fin de l'exerice 2014. Le PDG de SFR-Numercicable a initié un plan global de réduction de coûts.
Le groupe français SFR-Numericable se retrouve serrer les vis et de réviser les coûts d'exploitation sur toute la chaîne, et ce d'une manière drastique. SFR-Numericable a supprimé les augmentations de salaires et les promotions en France. Certaines fonctions ont de nouveau été confiées à des prestataires externes. Ces actions ont réveillé la colère des syndicats, à commencer par la CFDT.
Non content de ces réductions, SFR-Numericable a aussi supprimé des postes au Maroc. Les postes concernés sont ceux de la hotline de la division marocaine de call-centers du groupe. Ces postes seront mutés à Madagascar. La différence des salaires entre ces deux pays a fait que SFR-Numericable a choisi directement Madagascar où le coût d'un poste se chiffre à 200 euros par mois contre 500 euros au Maroc. Point de salut pour SFR-Numericable sans Madagascar.
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