Le Maroc, 1er en Afrique et dans le top 10 mondial sur l'Indice de performance face au changement climatique (CCPI 2024)

Le Maroc, premier pays africain à avoir engagé d'énormes investissements et efforts pour lutter contre le changement climatique

L'édition de 2024 sur l'Indice de performance face au changement climatique (CCPI - Climate change performance index) vient d'être publié. Cet indice mondial publié par an depuis 2005 coïncide avec l'organisation de la COP28 à Dubaï où les sujets autour de la lutte engagée par les pays participant varient selon l'objectif de chacun : sources d'énergies, pollution industrielle, investissement dans la transition énergétique, ...

Ainsi, le CCPI 2024 a placé le Maroc comme premier pays africain à avoir engagé d'énormes investissements et efforts pour lutter contre le changement climatique. Récemment touché par un séisme particulièrement meurtrier, le royaume n'abaisse pas ses engagements dans cette lutte, au contraire. Dans le classement de 63 pays audités pour le CCPI 2024, le Maroc se retrouve juste derrière des pays traditionnellement sensibles à la question du climat, comme le Danemark, l’Estonie, les Philippines, l’Inde et les Pays-Bas, et placé en tête en Afrique. 

Le CCPI 2024 considère plusieurs paramètres dans l'évaluation de chaque pays dont les principaux points pour la notation sont l'émission de gaz à effet de serre (GES) comptant pour 40%, l'utilisation d'énergies renouvelables pour 20%, le mode d'utilisation de l'énergie pour 20%, et la politique sur le climat pour 20%.

CCPI 2024 : le Maroc se retrouve juste derrière le Danemark, l’Estonie, les Philippines, l’Inde et les Pays-Bas

Les scores obtenus par chaque pays sur chacun de ces paramètres comptent pour une moyenne, les classant sur plusieurs groupes. Si la lutte contre le changement est au centre de la politique d'investissement et de réalisation d'un pays, le rang de celui-ci est "très élevé" (vert foncé dans le classement). Si la politique et les réalisations sont importants mais ne dépasse pas le standard du CCPI, le rang est "élevé" (vert clair dans le classement). Pour un engagement moyen, le rang est "moyen" (jaune dans le classement), un engagement insuffisant, un rang "bas" (orange dans le classement), et si le pays n'a engagé aucun effort et pollueur, c'est "très bas" (couleur rouge dans le classement).

Le Maroc a émergé dans l'investissement sur les énergies propres et également dans l'optimisation de l'utilisation de l'énergie disponible dans le royaume pour le grand public (habitat, transports, ...) et pour les industries. Mais le rapport du CCPI 2024 suggère au Maroc des efforts supplémentaires sur la réduction de l'utilisation des combustibles fossiles, et sur son système d'irrigation d'eau et l'utilisation de pompes solaires, des points qui soulève une autre lutte que ce royaume engage dans la région du Maghreb face à la désertification de son territoire.  

Mais cette situation n'enlève en rien la performance établie par le Maroc contre le changement climatique, et ce depuis des décennies. L'indice CCPI 2024 a fait un rapport particulier sur la situation du royaume chérifien dont voici la teneur. 

L'édition de 2024 sur l'Indice de performance face au changement climatique (CCPI - Climate change performance index)

Le Maroc figure toujours parmi les pays les plus performants, se classant 9ème au CCPI de cette année.

"Le Maroc reçoit des notes moyennes en matière d'énergies renouvelables et de politique climatique, tout en obtenant une note élevée en émissions de GES et en consommation d'énergie. Le pays vise une réduction des émissions de GES de 45,5 % d’ici 2030 par rapport à un scénario de « statu quo » (BAU). Ce classement en tant que pays très performant est dû à ses faibles émissions de GES, à sa tendance vers une plus grande efficacité énergétique et à ses progrès dans la production d’énergies renouvelables. Les combustibles fossiles représentent toujours la majorité de la consommation énergétique du Maroc, et le pays importe la plupart de ces combustibles. Les experts nationaux du CCPI critiquent les projets du gouvernement d’explorer les réserves nationales de pétrole et de gaz. Mais les experts saluent également la part croissante des énergies renouvelables. Ils soulignent que les prix de toutes les formes d'énergie restent élevés et que l'énergie solaire n'est pas subventionnée au Maroc. Les citoyens produisant de l’énergie solaire ne sont pas non plus connectés au réseau".

"Au Maroc, la production de biomasse est principalement réalisée dans les zones montagneuses. La déforestation expose les sols à l’érosion, entraînant des inondations et la destruction des infrastructures, et finit par nuire aux écosystèmes naturels et aux communautés locales. En outre, le secteur agricole, l'un des plus grands secteurs au Maroc, nécessite une transition juste, car par exemple la culture d'espèces gourmandes en eau, le pompage des eaux souterraines et l'utilisation de pompes diesel ne sont pas réglementés, ou du moins la réglementation ne l'est pas. forcée. Nos experts notent que le ministère de l'Agriculture, de la Pêche, du Développement rural, des Eaux et Forêts a intégré la conservation de l'eau et la protection de l'environnement dans tous ses programmes ces dernières années. Toutefois, la mise en œuvre et l’application de ces mesures font défaut".

"Les experts suggèrent plusieurs mesures politiques. Les projets solaires et éoliens à grande échelle ainsi que les projets à petite échelle centrés sur les personnes devraient être construits tout en respectant des garanties sociales et environnementales strictes, et l'énergie solaire devrait être subventionnée. L’accent devrait être mis sur la réduction de l’utilisation des combustibles fossiles. Des systèmes d’irrigation goutte à goutte et des pompes solaires doivent être installés pour réduire le gaspillage d’eau et la consommation de carburant. Il convient également de promouvoir une agriculture plus durable et de mieux préserver les écosystèmes naturels. Les experts considèrent le Maroc comme un acteur actif et solidaire de la politique climatique internationale. Ils demandent des politiques permettant de réduire les combustibles fossiles et de protéger l’environnement".

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