Difficile d’imaginer Antananarivo d’ici 10 ans avec ses 2 à 3 millions d’habitants sans un plan d’urbanisation digne de ce nom qui pourrait régler définitivement les problèmes d’environnement, de pollution, de circulation et de logement, qui minent l’expansion de la Capitale.
par Hery Andriamiandra
Un projet « haussmannien » doit un jour ou un autre émerger de l’esprit des prétendants à la Mairie d’Antananarivo selon nos interlocuteurs. En 1983, on dénombrait 700.000 habitants .Ils sont environ 2 Millions, vingt huit ans plus tard, sachant que 30% de la population malgache vivent des les villes. « Dans les années 60, un plan d’urbanisme a été conçu, avec une poussée vers l’ouest, mais inapproprié » selon J.Ramamonjisoa qui analysait dans les années 80, l’extension urbaine d’Antananarivo « car sans réflexion préalable sur le mode d’occupation traditionnel de l’espace ». De plus rappelle t-il, « la population résolvait ses problèmes d’habitat en squattérisant les espaces disponibles en bordure de route ou en refluant vers la périphérie, là ou le prix du sol reste encore accessible malgré les problèmes de transport urbain »
Antananarivo, situé dans une cuvette, subit une pollution qui s’accentue au fil des années. Les goulets d’étranglements sont légion à Antananarivo sur plusieurs axes routiers.
Pour aborder sereinement les 50 prochaines années, un plan directeur pour Antananarivo intra muros - à long terme- serait approprié affirment bon nombre de techniciens, spécialisés en environnement, en paysagisme, en aménagement urbain sachant que la population urbaine à Madagascar atteindra dans les 10 ans 45% selon une étude révélée au dernier Forum National sur l’Urbanisme au Centre Conférence d’Ivato en mars 2013. Les Maires qui se sont succédés ont chacun mis leur empreinte personnelle, mais il faut trouver les réponses aux défis du XXI siècle auxquels sont confrontés les pouvoirs publics : l’explosion démographique avec un exode rurale qui s’accentue reste une des préoccupations majeure. Il faut savoir que 25% de s172 villes de Madagascar évoluent dans des endroits inappropriés. La question est de savoir où loger tous les citadins.
Un autre défi sera l’aménagement du territoire pour un développement durable de la capitale, afin de décongestionner Antananarivo (Projet Grand Tana), incluant une urbanisation maitrisée et surtout un développement des activités sectorielles dans de nouvelles zones périphériques, ce que le jargon professionnel appelle « zoning ».
En procédant par quartier, la zone centrale d’Analakely incluant les quartiers annexes de Tsaralalàna, d’Antohomadinika, des 67 Hectares (nord-ouest), nous paraissent symptomatiques. C’est l’endroit stratégique par excellence comme peuvent l’être les Champs Elysée (Paris) ou pour Buenos Aires, la capitale Argentine.
L’objectif consiste à rendre fluide l’entrée et la sortie de cette partie centrale de la capitale dont un des axes a été « coupé » en raison de la réhabilitation en décembre dernier de l’Hôtel de Ville (incendié lors des événements du 13 mai 1972).
Les experts que nous avons consultés sont unanimes sur un point. La nécessité de prolonger l’avenue de l’Indépendance, pour rejoindre le Boulevard de l’Europe, pourrait éliminer progressivement les embouteillages interminables de cette partie centrale de la capitale.
Un architecte décédé récemment, nous a révélé l’existence d’un projet, jamais réalisé, il y a presque 10 ans de cela, consistant à prolonger l’avenue de l’Indépendance par le creusement d’un passage routier sous la gare de Soarano.
Un autre projet, dans les cartons, consisterait à étendre la rue Ampanjaka Toera sur 3 voies, en partant de l’Hotel La Muraille de Chine vers le Boulevard de l’Europe.
Un aménagement sur
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